Le Grand Douaisis est un carrefour de communication : il est situé sur l’axe Est-Ouest matérialisé par l’A21 (autoroute traversant le bassin minier) et l’A23 (autoroute Lille – Valenciennes) et sur l’axe Nord-Sud tracé par l’A1 (qui passe à proximité du territoire) et l’axe ferroviaire Lille – Douai – Arras (trains régionaux et grande vitesse). Le territoire bénéficie d’infrastructures lourdes de transport et d’une excellente accessibilité.
En matière d’occupation du sol, le territoire se caractérise par :
- Une urbanisation rapide avec l’un des rythmes d’artificialisation les plus importants de la région sur la période 1998 – 2009 (alors même que le territoire comprend déjà une composante urbaine importante) ;
- Certaines terres agricoles sont parmi les plus fertiles de la région Nord Pas-de-Calais ;
- Un gisement de friches à recycler important, avec des opérations de requalification déjà nombreuses (pour un usage économique notamment).
Au coeur du Bassin Minier, le Grand Douaisis est inévitablement concerné par la maîtrise des risques relatifs aux mouvements de terrain liés à la présence d’anciens puits de mine et de cavités souterraines.
En matière de gestion de la ressource en eau, les enjeux sont importants :
- 77 % du territoire sont couverts par des zones à enjeu eau potable. La nappe de la craie, vulnérable, est dégradée sur le secteur par la présence de nitrates et de pesticides ;
- Les eaux superficielles sont de mauvaise qualité ;
- La préservation des zones humides concerne le territoire à travers la présence de la vallée de la Scarpe, qui est une des premières zones humides répertoriées comme d’importance majeure au niveau national [1] ;
- Le Grand Douaisis est fortement concerné par la non aggravation des inondations (débordements, gestion des pompes de relevage, remontées de nappe…).
Le territoire recouvre de nombreux réservoirs de biodiversité. Plus de 23 % de son territoire est occupé par des habitats naturels à enjeux majeurs ou forts.
Le Grand Douaisis est situé en plein coeur du bassin minier, reconnu comme patrimoine mondial de l’UNESCO en tant que « Paysage Culturel Évolutif vivant ». La préservation et la valorisation de ce patrimoine est un enjeu fort sur le territoire.
La restauration de la qualité de l’air apparaît comme un enjeu très fort pour le Grand Douaisis où l’on observe les pics de pollutions parmi les plus élevés de la région. Si cette pollution provient en partie des apports d’origine extra-territoriale, le Douaisis est à l’origine d’émissions importantes dues au trafic routier et au chauffage dans l’habitat ancien. Les cités minières non rénovées induisent des factures énergétiques conséquentes et des émissions importantes de gaz à effet de serre.
Le secteur de Douai et plus particulièrement les communes de l’ancien bassin minier sont touchés par la pauvreté. Les niveaux de ressources y sont faibles et une analyse des autres dimensions du développement humain (comme les parcours éducatifs et la santé), confirme le cumul de difficultés dans la zone périphérique de Douai et le bassin minier.
D’un point de vue économique, le Grand Douaisis demeure soumis à une forte dépendance vis-à-vis de l’industrie automobile et des grands groupes de ce secteur. Il bénéficie de nombreux atouts tels que le développement et la spécialisation de la gare de triage de Somain dans les matières dangereuses, l’existence de l’écoquartier du Raquet et le développement de l’éco-construction, le développement de la filière des éco-entreprises et d’un pôle d’excellence éco-activités et éco-entreprises…