Synthèse de l’état des lieux et pressions

Dernier ajout : 3 mai 2017.

État des lieux

1. Une qualité qui s’améliore mais reste insatisfaisante

1. Qualité des eaux marines
Qualité des eaux marines


La qualité des eaux marines s’est améliorée au cours des dernières années mais des efforts restent à fournir.

En 2013, les résultats de la surveillance des masses d’eau côtières montrent qu’aucune d’entre-elles n’est en bon état, principalement à cause d’un développement excessif d’algues microscopiques ou « blooms » de phytoplancton (« mousse » en bord de mer). Ce déséquilibre de l’écosystème appelé phénomène d’eutrophisation, résulte d’un apport excessif en nutriments (azote et phosphore en particulier).

2. Des zones conchylicoles de qualité moyenne
Des analyses sur les organismes marins (moules) révèlent également la présence de contaminations en micro-polluants organiques (pesticides, HAP, solvants…), métaux lourds, notamment dans les ports. En 2011, la plupart des sites conchylicoles nécessite le traitement des coquillages avant commercialisation.

3. Des eaux de baignade de bonne qualité
À l’exception de quelques plages chroniquement dégradées, les eaux de baignade ont une qualité relativement stable et bonne.

4. Des milieux marins encore mal connus
La richesse écologique des eaux de la région leur a valu la désignation de 6 sites marins au titre du réseau Natura 2000, remarquables notamment pour le marsouin et le phoque veau-marin, mais également par la présence d’un haut-fond rocheux d’une diversité exceptionnelle au large de Boulogne-sur-Mer.

Évolution du niveau de la mer à Boulogne-sur-Mer entre 1940 et 20065. L’incidence du climat déjà visible
En Nord Pas-de-Calais, entre 1940 et 2000, le niveau de la mer s’est élevé de 8 cm à Dunkerque et de 22 cm à Boulogne sur Mer (en raison également de l’enfoncement concomitant de l’écorce terrestre).

Pressions

1. Pollution :

  • Enrichissement excessif en nutriments / matières organiques : les apports de la Seine représentent environ 50 % des flux. Pour le bassin Artois-Picardie, les rejets en azote débouchant aux estuaires seraient dus à 77 % à l’agriculture [1].
  • Des rejets accidentels ou illicites peuvent être sources de pollution (transports et travaux maritimes)
  • Les déchets sont conséquents et en quantité significativement supérieure au reste de la zone OSPAR et e.n augmentation significative entre 2001 et 2006. La forte activité de pêche en Manche mer du Nord génère la production croissante de déchets, plastiques et objets liés à la pêche. L’aquaculture participe également de façon significative. Le fort trafic maritime et les activités portuaires sont des sources importantes de macro-déchets, notamment au niveau des rails de navigation et des zones d’activité portuaire.
    Enfin, les quantités de déchets augmentent en fonction du degré d’urbanisation.

2. Pressions physiques par :

  • Étouffement, colmatage, abrasion des habitats naturels ;
  • Modification de la turbidité de l’eau et des sédiments.
    Pêche professionnelle aux arts traînants, dragages effectués au droit des chenaux de navigation et des ports et étouffement par immersion de matériaux de dragage dans les zones de clapage constituent les principales sources de pressions.

3. Perturbations sonores sous-marines
1/5ème du trafic maritime mondial circule au large du Nord Pas-de-Calais ce qui implique des niveaux de bruit ambiant élevés. La sous région marine Manche mer du Nord peut-être considérée comme une zone à risque pour la faune aquatique de ce point de vue.

4. Prélèvement d’espèces
En 2013, au moins 21 % des stocks halieutiques (stocks de morue, sole, plie et maquereau) sont considérés comme surexploités dans la sous région marine Manche mer du Nord [2].

5. Introduction d’espèces.
Dans la sous-région marine Manche mer du Nord, 29 % des introduction-disséminations d’espèces non-indigènes semblent résulter des activités de cultures marines.
Sur les 141 espèces non indigènes référencées, 21 % semblent résulter des activités maritimes (eaux de ballast et biosalissures). Le transport maritime constitue une source majoritaire d’introduction d’espèces non indigènes.

Résultat

  • Développement excessif d’algues microscopiques ou « blooms » de phytoplancton appauvrissant le milieu.
  • Qualité microbiologique en grande majorité moyenne, ce qui nécessite le traitement des coquillages avant commercialisation.
  • Pertes et dommages physiques sur les habitats naturels impliquant la perte d’habitats, la disparition des organismes vivant sur le fond (épifaune) ou dans les sédiments (endofaune), l’ensablement des habitats, homogénisation des habitats.
  • Une grande quantité de déchets, souvent ingérés par la faune.
  • En 2013, au moins 21 % des stocks halieutiques (stocks de morue, sole, plie et maquereau) sont considérés comme surexploités dans la sous région marine Manche Mer du Nord [3].
  • Une vulnérabilité accrue à la submersion marine.

Enjeux
à perdre, à gagner}

  Mer1Restauration du bon état écologique du milieu marin
  Mer2Prévention et protection contre la submersion marine et ses effets

Marges de Progrès

 Diminution des sources de pollutions chimiques et microbiologiques
 Diminution des sources de perturbation physique
 Préservation des habitats
 Diminution des rejets de déchets en mer
 Maintien ou amélioration des stocks d’espèces exploitées
 Diminution des perturbations sonores sous-marines

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Schéma des enjeux liés au milieu "Eaux"

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