Un enjeu fort de diminution des consommations et de la facture énergétique
L’état initial de l’environnement du SCOT (2008) précise que les consommations d’énergie sont globalement à la hausse. Les consommations liées aux déplacements ont augmenté du fait de leur accroissement (transport de voyageurs et de marchandises).
La consommation liée à l’habitat a augmenté de près de 20 % en un peu plus de 10 ans. 45 % des logements sur le territoire du SCOT ont été construits avant 1949.
Avec un secteur industriel très important représentant 24 % des emplois pour une moyenne régionale de 14,7 % et fortement consommateur d’énergie (6 567 GWh en 2011 - deuxième rang après le Dunkerquois [1]), l’économie de l’Artois est vulnérable à l’augmentation du prix de l’énergie si elle ne maîtrise pas ses consommations.
L’enjeu de diminution des consommations et de la facture énergétique est fort et pour plusieurs raisons sur le territoire. D’une part, les ménages ont en moyenne des revenus faibles (voir « enjeux transversaux de développement durable »
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Concernant les énergies renouvelables, l’Artois présente trois spécificités :
- Les établissements d’élimination des déchets (Usine d’Incinération des Ordures Ménagères de Labeuvrière et Centre d’Enfouissement Technique de classe 2 de Hersin-Coupigny) sont dotés d’équipements de valorisation énergétique ;
- Le potentiel géothermique est généralement très bon sur ce territoire ;
- La densité urbaine du territoire est assez favorable aux réseaux de chaleur en plusieurs endroits du territoire.
Enfin, l’Artois présente un enjeu particulier relatif à l’exploitation des énergies non renouvelables : l’exploitation éventuelle du gaz de houille présent dans le Bassin Minier. [2]