Le niveau de revenu est légèrement inférieur pour le territoire du SCOT du Pays de Saint-Omer que pour la moyenne régionale : revenu médian en euros par unité de consommation de 16 281 € contre 16 794 € en région [1]. Le centre urbain de Saint-Omer présente des revenus déclarés par les ménages très faibles. Les inégalités de revenus y sont en outre très marquées. L’analyse multicritères de l’Indice de Développement Humain IDH-4 identifie par ailleurs une zone de difficulté sur Saint-Omer. Cette agglomération est confrontée à un repli démographique au profit des zones périurbaines alors que la majorité des communes situées plus au Sud connaît une évolution démographique positive.
Les revenus des ménages habitant les communes localisées entre Saint-Omer et les secteurs les plus au Sud du territoire sont plus élevés. Dans les territoires de Fauquembergues et Fruges réside une forte proportion de ménages à faibles ressources. La commune de Fruges, notamment, regroupe une proportion élevée de populations disposant de faibles ressources et de conditions de vie potentiellement précaires (faible niveau de qualification, qualité du logement, accès aux soins), dans un milieu majoritairement rural et distant des agglomérations voisines.
La question de la maîtrise des dépenses, notamment énergétiques (chauffage, déplacements), trouve ici tout son sens.
Le Sud du territoire se distingue par l’importance des activités agricoles. Du point de vue environnemental, cet espace est confronté à des enjeux majeurs liés à la place des activités agricoles, à l’artificialisation des sols et à la gestion des enjeux environnementaux. Une gestion équilibrée de cet espace permettrait de mieux concilier ces finalités.
En matière de santé, on observe la même répartition géographique que pour les revenus : l’Indice Comparatif de Mortalité (ICM) est le plus mauvais à Saint-Omer et dans les communes du Sud du territoire, il est plus favorable entre les deux. Au global, il est assez comparable à la moyenne régionale. Avec un ICM de 124,5 pour les hommes et 124,9 pour les femmes, la mortalité corrigée des effets d’âge est supérieures de 24,5 % pour les hommes et 24,9 % pour les femmes à celle observée en France métropolitaine (où l’ICM est de 100 par définition), les chiffres régionaux sont respectivement de 129,4 et 121,8.
L’importance de ce qu’on appelle les déterminants économiques, sociaux, culturels et environnementaux, est primordiale (cf. chapitre Santé, sur les enjeux sanitaires en lien avec l’environnement). Les questions de santé environnement posent des problèmes souvent complexes car multifactoriels. Néanmoins, la préservation de la santé et la qualité de l’environnement sont intimement liées : un environnement de qualité contribue à préserver voire améliorer la santé.
Opportunités économiques
Saint-Omer profite d’une situation géographique privilégiée à égale distance de l’aire urbaine centrale entre Lille et Arras et du littoral. La zone connaît néanmoins une relative faiblesse de ses liaisons routières et ferroviaires avec Lille et Dunkerque.
Le tissu productif est marqué par une forte industrialisation provenant en grande partie du développement des activités de verrerie à l’époque de la révolution industrielle. Cette spécialisation s’estompe progressivement mais l’ancrage territorial des activités industrielles reste fort.
L’industrie papetière est historiquement très bien représentée dans la vallée de l’Aa. Le papier carton constitue le second secteur industriel du territoire. L’industrie agro-alimentaire en développement occupe la troisième place avec 3,1 % des salariés. Le territoire est en revanche le moins tertiaire du Nord Pas-de-Calais.
Les activités économiques liées à la qualité des eaux, à la rénovation énergétique par exemple sont susceptibles de créer de nombreux emplois et opportunités.
Pourtant, la zone d’emploi de Saint-Omer dispose du taux de postes salariés dans les métiers de l’économie verdissante le plus faible en région (3 411 emplois, soient 8,8 % pour une moyenne régionale de 18,2 %) et de 564 emplois dans l’économie verte.
L’amélioration de l’environnement est également un facteur d’amélioration de cadre de vie et de renforcement de l’attractivité du territoire. En effet, le territoire doit pouvoir s’appuyer sur plusieurs atouts pour assurer son développement durable, notamment sa qualité environnementale, ses dynamiques d’acteurs pour la valorisation du patrimoine culturel et touristique, le développement du port d’Arques et de la voie fluviale, le marais Audomarois, l’agriculture de proximité à haute valeur ajoutée, le développement de l’industrie agro-alimentaire et son potentiel en énergies renouvelables, tout en préservant la ressource en eau. [2] [3]