Le territoire s’inscrit dans l’« Espace Arrageois » définit par l’INSEE.
Enjeux transversaux de développement durable
Dernier ajout : 18 février 2020.
Le niveau de développement humain de l’espace Arrageois apparaît plus élevé que la moyenne régionale. Les revenus des ménages y sont, en moyenne, plus soutenus que dans les autres espaces, et surtout plus homogènes, avec de moindres inégalités entre les composantes territoriales.
Seules les communes périphériques de la frange Sud, autour de Pas-en-Artois ou de Bertincourt, présentent des niveaux de revenus plus faibles. Le niveau de développement humain et les revenus doivent également être appréciés au regard de la proximité de l’ancien bassin minier, qui constitue, autour de Béthune, Lens et Douai, un espace avec d’importantes situations de précarité, autant du point de vue du niveau des ressources des habitants qu’éducatif et sanitaire.
Ainsi, en matière de santé, l’Arrageois est globalement moins vulnérable qu’en région : avec un indice comparatif de mortalité (ICM) de 115 pour les hommes et 112 pour les femmes, le secteur présente une mortalité corrigée des effets d’âge supérieure de 15 % pour les hommes et 12 % pour les femmes à celle observée en France métropolitaine (où l’ICM est de 100 par définition), ce qui est bien inférieur à la moyenne régionale respectivement de 129 et 122 [1], mais reste préoccupant.
L’enjeu de santé est donc globalement moins présent qu’en moyenne régionale mais demeure marqué par rapport à la moyenne nationale. Or l’importance de ce qu’on appelle les déterminants économiques, sociaux, culturels et environnementaux, est primordiale (cf. chapitre Santé, sur les enjeux sanitaires en lien avec l’environnement). Les questions de santé environnement posent des problèmes souvent complexes car multifactoriels. Néanmoins, la préservation de la santé et la qualité de l’environnement sont intimement liées : un environnement de qualité contribue à préserver voire améliorer la santé.
Opportunités économiques
L’attractivité résidentielle dont bénéficie le territoire auprès de jeunes ménages lui permet à la fois d’enregistrer une hausse de population et de limiter les effets du vieillissement, en maintenant sur les prochaines décennies le nombre de jeunes, à la différence de ce que révèlent les projections de population dans les autres espaces.
L’Arrageois est confronté à un développement relativement extensif (faible densité et forte consommation d’espace) de son urbanisation qui se déploie en cercles concentriques autour d’Arras. La maîtrise de cet étalement urbain constitue un enjeu d’avenir important afin de préserver les ressources foncières, limiter la congestion routière et la précarité énergétique imputable aux dépenses de mobilité.
Disposant d’une situation privilégiée entre Paris, Londres et Bruxelles, l’Arrageois profite d’un haut niveau d’équipement avec le passage de deux autoroutes majeures du Nord de la France (A1 et A26) et du TGV rapprochant le centre-ville de Paris à une heure d’Arras.
Selon la Direccte, la population est l’une des plus diplômées du Nord Pas-de-Calais avec le deuxième plus fort indice de formation après Lille. Arras détient le deuxième plus fort taux d’activité du Nord Pas-de-Calais. Ce constat s’explique par l’importance des agriculteurs dans les zones rurales et des emplois administratifs dans la préfecture de département.
Dans le territoire urbain d’Arras, les fonctions de gestion, de prestations intellectuelles, de conception-recherche, d’administration publique et de santé-action sociale sont fortement surreprésentées, tandis que la fonction de fabrication est faible. Compte-tenu du fait que la ville centre est préfecture de département, la proportion d’emplois administratifs est élevée. Les fonctions de conception-recherche (chercheurs, ingénieurs, cadres d’études) sont deux fois moins présentes à Arras qu’à Lille.
Les entreprises du secteur de la construction sont très présentes sur le territoire, notamment pour les travaux de construction spécialisés. Si le poids de l’industrie est proche de la part régionale de 20 %, les industries agro-alimentaires se sont développées, profitant de la proximité des zones de production agricole et des bassins de consommation importants. Le commerce de détail, les transports et l’action sociale restent les principaux employeurs des services concurrentiels.
À noter l’importance de l’innovation dans le domaine de l’industrie agro-alimentaire avec le Pôle de compétitivité Nutrition Santé, le Pôle d’excellence Agroé et le Centre de Ressources Technologiques ADRIANOR.
Les activités économiques liées à la restauration de la qualité des eaux, à la rénovation énergétique, à la gestion des déchets par exemple sont susceptibles de créer de nombreux emplois et opportunités.
L’amélioration de l’environnement est également un facteur d’amélioration de cadre de vie, et de renforcement de l’attractivité du territoire.