Des impacts directs sur les sols, les eaux et les paysages

Dernier ajout : 25 mars 2019.

Les activités de la construction modifient l’espace et le paysage.

Les constructions liées à l’habitat, au commerce, à la logistique, aux services, aux équipements et à la mobilité (infrastructures) constituent l’essentiel des motifs d’artificialisation en région.

Par ailleurs, les écoulements des eaux peuvent être modifiés par l’implantation et les dispositions constructives de ces bâtiments et infrastructures.

Synthèse des pressions régionales exercées sur les sols L’urbanisation et les constructions associées consomment du foncier en impactant les sols et leurs fonctions (agriculture, biodiversité…).
En 2011, près des deux tiers du foncier urbain sont bâtis [1]
Le type d’artificialisation implique différentes formes de pressions décrites au chapitre dédié.

Synthèse des pressions régionales exercées sur les eaux Les écoulements de l’eau sont modifiés :
 Les constructions réalisées dans les zones inondables, créent un risque pour les biens et leurs occupants et modifient aussi sensiblement les écoulements. Elles aggravent ainsi les phénomènes (agrandissement des zones inondables, des vitesses ou hauteurs d’eau). Plus de 1640 ha de bâti, soit l’équivalent de la surface de la ville de St Omer, se situent en zone d’inondation centennale. On estime à 1,74 millions de m2, la surface des habitations de plain-pied concernées par une inondation centennale dans le bassin Artois-Picardie, ce qui place le bassin parmi les bassins les plus exposés en France [2].
 Les surfaces imperméabilisées empêchent l’infiltration des eaux pluviales, qui ne jouent plus leur rôle dans la constitution des réserves d’eau du sol et sous-sol et l’alimentation de la nappe. Ces surfaces imperméabilisées ainsi que les divers obstacles à l’écoulement (construction, remblais, infrastructures, etc.) impliquent aussi une accélération des écoulements en surface aggravant très sensiblement les phénomènes de ruissellements et de coulées de boues..

[1L’urbanisation et les constructions associées consomment du foncier en impactant les sols et leurs fonctions (agriculture, biodiversité…).

[2Évaluation Préliminaire du Risque Inondation, habitations de plain-pied comptabilisées dans EAIP cours d’eau et submersion marine

Zoom1

Synthèse des pressions exercées sur les paysages

Constructions et paysages

Les constructions, insérées dans les noyaux urbains existants, respectueuses du patrimoine architectural préexistant, sont un facteur de préservation des paysages, au contraire, par exemple, des zones pavillonnaires uniformisées qui induisent une banalisation des paysages.
Les pressions sur les paysages sont précisées dans les différents chapitres (Ménages, commerces et services…).

Exemple d’un déversoir d’orage évacuant vers le cours d’eau les eaux pluviales lessivant les surfaces imperméabilisées

photo : MEDDE

La gestion des eaux pluviales intégrée dès l’amont dans un projet peut jouer plusieurs fonctions : paysagère, récréative, corridor écologique, stockage des eaux pluviales

photo : Nathalie Le Nouveau

accumulation de déchets chariés par les eaux pluviales
inondations d’une route dans le pas de calais
Les noues végétalisées, larges fossés, peu profonds pour stocker et filtrer les eaux
Les constructions en zone inondable sont un facteur de risque, elles accroissent également la gravité des inondations