Les activités de la construction modifient l’espace et le paysage.
Les constructions liées à l’habitat, au commerce, à la logistique, aux services, aux équipements et à la mobilité (infrastructures) constituent l’essentiel des motifs d’artificialisation en région.
Par ailleurs, les écoulements des eaux peuvent être modifiés par l’implantation et les dispositions constructives de ces bâtiments et infrastructures.
L’urbanisation et les constructions associées consomment du foncier en impactant les sols et leurs fonctions (agriculture, biodiversité…).
En 2011, près des deux tiers du foncier urbain sont bâtis [1]
Le type d’artificialisation implique différentes formes de pressions décrites au chapitre dédié.
Les écoulements de l’eau sont modifiés :
– Les constructions réalisées dans les zones inondables, créent un risque pour les biens et leurs occupants et modifient aussi sensiblement les écoulements. Elles aggravent ainsi les phénomènes (agrandissement des zones inondables, des vitesses ou hauteurs d’eau). Plus de 1640 ha de bâti, soit l’équivalent de la surface de la ville de St Omer, se situent en zone d’inondation centennale. On estime à 1,74 millions de m2, la surface des habitations de plain-pied concernées par une inondation centennale dans le bassin Artois-Picardie, ce qui place le bassin parmi les bassins les plus exposés en France [2].
– Les surfaces imperméabilisées empêchent l’infiltration des eaux pluviales, qui ne jouent plus leur rôle dans la constitution des réserves d’eau du sol et sous-sol et l’alimentation de la nappe. Ces surfaces imperméabilisées ainsi que les divers obstacles à l’écoulement (construction, remblais, infrastructures, etc.) impliquent aussi une accélération des écoulements en surface aggravant très sensiblement les phénomènes de ruissellements et de coulées de boues..