Des émissions significatives dans l’air ; des déchets valorisés

Dernier ajout : 10 juillet 2013.

L’agriculture et la sylviculture jouent un rôle important dans la captation des Gaz à Effet de Serre (GES).

Synthèse des pressions régionales exercées sur l’air et le climat Toutefois, l’agriculture est un émetteur significatif de GES, de poussières et d’ammoniac dans l’air.

Des émissions de GES supérieures à la moyenne nationale, liées principalement à l’élevage : 4,75 teqCO2/ha de SAU sont émises en 2010, contre 3,6 au niveau national (SOeS 2013).
Ces émissions, en baisse depuis 1990, sont au global de l’ordre de 3,22 MteqCO2 en 2008 (SRCAE). Elles ne représentent que 7 % des émissions régionales, contre 20 % au niveau national, en raison de la contribution importante des autres secteurs en région. Ces émissions sont principalement dues aux effluents d’élevage, au méthane lié à la fermentation entérique des bovins, et aux épandages d’engrais azotés.

Les prairies et les forêts (sols et végétaux) représentent un puits de carbone lors des 20 premières années de leur constitution : 316 000 teqCO2/an sont ainsi absorbées chaque année, soit 10 % des émissions agricoles.

L’agriculture a émis, en 2008, 4,2 kt de particules fines (PM10) dans l’air, soit 15,5 % des émissions régionales.

Les cultures (y compris les épandages d’effluents organiques) comptabilisent 70 % des émissions agricoles.

Le secteur émet par ailleurs l’essentiel des émissions d’ammoniac (épandage d’engrais et stockage d’effluents), principal élément précurseur pour la formation des particules fines dans l’atmosphère.

On estime au niveau national que l’agriculture émet 97% des émissions de NH3 [1].

L’agriculture représente également 5 % des émissions de NOx (oxyde d’azote) en 2008 avec 5,2 kT (échappements des moteurs pour 54 % et cultures avec engrais pour 41 %) [2].

Enfin, les pressions qu’exercent les épandages de pesticides dans l’air demeurent à ce jour mal connues. Elles dépendent de nombreux facteurs liés aux pratiques d’épandages et aux conditions environnementales.

[1Citepa 2013

[2Atmo NPdC

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Production et valorisation des déchets

Les déchets provenant de l’agriculture sont quasiment intégralement valorisés (entre 98 et 100 %) :

 1 million de tonnes de fumiers et lisiers collectées (effluents organiques) sont épandues à 97 % ; le reste est valorisé par compostage ou dans le processus de fabrication de produits azotés (SATEGE).
 La filière française ADIVALOR gère les intrants agricoles et les conditionnements (films d’enrubannage, ficelles, bâches, etc.) en fin de vie : elle collecte les bidons, plastiques, produits phytopharmaceutiques non utilisables, pour les recycler, les valoriser énergétiquement ou les éliminer.

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En région, des efforts supérieurs à la moyenne nationale ont été réaliser pour "isoler" les aires de stockage des effluents : 38% des aires sont couvertes (21% en France), et 65% des fosses à lisier sont couvertes (40% en France).

Répartition des émissions directes régionales de PM10 par l’agriculture/ sylviculture en 2008

Source : Atmo NPdC

Consommations et productions d’énergie Des exploitations agricoles productrices d’énergie renouvelable

Avec 1430 GWh/an, l’agriculture n’intervient qu’à hauteur de 1% de la consommation totale d’énergie en NPdC, contre 2,5 % dans le bilan national (du fait de la part proportionnellement importante des autres secteurs).
En 2010, on dénombre 166 installations agricoles qui produisent de l’énergie renouvelable (solaire, pompes à chaleur, chaudière à bois, méthanisation, etc.), utilisée sur l’exploitation et/ou vendue à EDF (ou aux entreprises locales de distributions lorsque les installations sont raccordées à leur réseau). Un fort potentiel est encore disponible (Agreste DRAAF RA 2010).
De plus, 1.7% de la SAU est dédiée aux cultures énergétiques en 2010 (143 000 ha) (Source : Observatoire Climat).

Des exploitations agricoles productrices d’énergie renouvelable

Avec 1430 GWh/an, l’agriculture n’intervient qu’à hauteur de 1% de la consommation totale d’énergie en NPdC, contre 2,5 % dans le bilan national (du fait de la part proportionnellement importante des autres secteurs).
En 2010, on dénombre 166 installations agricoles qui produisent de l’énergie renouvelable (solaire, pompes à chaleur, chaudière à bois, méthanisation, etc.), utilisée sur l’exploitation et/ou vendue à EDF (ou aux entreprises locales de distributions (ELD) lorsque les installations sont raccordées à leur réseau). Un fort potentiel est encore disponible (Agreste DRAAF RA 2010).
De plus, 1.7% de la SAU est dédiée aux cultures énergétiques en 2010 (143 000 ha) (Observatoire Climat).

Répartition des émissions régionales estimées de NOX par l’agriculture/sylviculture en 2008 (Source ATMO)
Cycle du carbone

Source : Réseau Action Climat-France, Agriculture et gaz à effet de serre : état des lieux et perspectives
http://www.rac-f.org/Agriculture-et-gaz-a-effet-de

Evolution du cheptal bovin en région par PRA entre 2000 et 2010, Source DRAAF
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Quantités de dechets collectés par ADIVALOR en France en 2012, source ADIVALOR
Présentation de la filière ADIVALOR en région Nord Pas de Calais
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Powerpoint - 2 Mio

L’élevage contribue fortement aux émissions agricoles de gaz à effet de serre

Répartition des émissions de GES en teqCO2/ha de SAU en 2010 - SOeS 2013
Équivalent carbone par hectare de SAU (Teq CO2 / Ha de SAU)
Entre 7.5 et 12.6
Entre 5.3 et 7.5
Entre 3.5 et 5.3
Entre 1.6 et 3.5
Entre 0.2 et 1.6
Pas de données

(Source : SOeS 2013)