Des sols sensibles au ruissellement et à l’érosion

Dernier ajout : 27 avril 2013.

Le risque d’érosion, particulièrement fort en région, peut nuire à la qualité de la ressource en eau, entraîner des ravinements et des coulées de boue parfois très rapides et dangereuses, et dégrader la qualité agronomique des sols.

L’érosion des sols, d’origine naturelle (action des vents, de la glace, de l’eau) est accentuée par l’activité humaine (artificialisation, travail excessif de certains sols agricoles, notamment les limoneux, etc.). L’érosion apparaît lorsque les eaux de pluie ne peuvent plus s’infiltrer dans le sol : elles ruissellent et emportent des particules de terre.

15% des surfaces non artificialisées sont concernées par un risque fort ou très fort d’aléa érosion, contre 8% à l’échelle nationale [1].
46% des communes ont été touchées, entre 1985 et 2000, par des inondations et/ou des coulées boueuses [2].

Ce phénomène n’est pas homogène sur le territoire et a des origines diverses :
 Le Pas-de-Calais est davantage concerné du fait d’un relief plus pentu et de sols plus sensibles ;
 À l’Est ainsi que dans le Boulonnais, et dans une moindre mesure en Flandre intérieure, un risque érosif naît de la tendance des sols d’une texture particulière à s’imperméabiliser sous l’action de la pluie (appelée battance des sols) ;
 Les secteurs très urbanisés sont exposés à des inondations en cas de forte pluie et de saturation des réseaux.

Ce risque est présent toute l’année : longues pluies peu intenses l’hiver qui saturent les sols ; orages brefs mais intenses, entrainant tout sur leur passage, le reste de l’année.

Les facteurs d’érosion et de ruissellement, multiples, rendent difficiles les modélisations scientifiques.

[1données 2001 de l’INRA

[2source l’Observatoire régional de la Biodiversité

Zoom1

Érosion, matières en suspension et sédiments :
143 000 tonnes de sédiments par an en région, c’est l’apport généré par l’érosion des bassins versants dans les voies navigables (à raison de 100 mg/l dans les eaux de ruissellement urbain, de 0,18 t/ha pour les eaux de ruissellement agricole). Les apports en sédiments sont nuls ou négligeables depuis les zones boisées ou prairiales, qui au contraire captent une grande partie des particules en suspension de l’eau qui réapparait limpide en aval dans les sources.
(Schéma régional directeur des terrains de dépôts, Nord Pas-de-Calais, VNF, 2008)

Effets du ruissellement observés à Frencq (62) en mai 2010
Fréquence des événements de catastrophes naturelles en région
Densité des ravinements constatés

Pour en savoir plus

Cartographies de l’aléa érosion des sols :
http://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/lessentiel/ar/272/1122/lerosion-sols.html

Données INSEE relatives à l’érosion des sols :
http://www.insee.fr/fr/insee_regions/picardie/themes/dossier/Developpement_durable/img/AXE%202-8.pdf

Travaux de l’association AREAS sur le sujet
http://www.areas.asso.fr

Schéma régional directeur des terrains de dépôts, NPDC, VNF, 2008
http://www.nordpasdecalais.vnf.fr/schema-directeur-regional-des-r219.html

Newsletter Érosion décembre 2014 - AGRICULTURES & TERRITOIRES - Chambre d’agriculture de région du NORD - PAS DE CALAIS
http://195.25.101.34/newsletter/erosion/dec2014/newsletter_dec2014.html