Un réseau hydrographique fortement modifié

Dernier ajout : 21 mai 2013.

Le réseau hydrographique de la région Nord Pas-de-Calais est séparé en deux parties distinctes du fait de la ligne de partage des eaux entre la Manche et la Mer du Nord : d’un côté, les bassins du sud-ouest (Canche, Authie et fleuves côtiers), de l’autre les bassins du nord s’écoulant vers la Belgique et la mer du Nord (Aa, Yser, Lys, Scarpe, Escaut et Sambre). Ces derniers sont interconnectés par de multiples canaux.

Le réseau hydrographique de la région se structure en trois grandes catégories :
 Un réseau dense de petits cours d’eau naturels, dans l’Avesnois et le Boulonnais ;
 Un réseau lâche de cours d’eau tranquilles sur sols crayeux (dans l’Artois par exemple) ;
 Un réseau dense de canaux et fossés artificiels dans les plaines (Scarpe, Lys, Flandres).

La principale caractéristique hydrographique du Nord Pas-de-Calais est l’absence de grands fleuves et de reliefs importants. Les cours d’eau, constitués de rivières et de petits fleuves côtiers, se caractérisent par la faiblesse de leur débit et de leur pente. Ces facteurs engendrent une forte sensibilité des eaux de rivières aux pollutions liées à la forte densité de population et aux activités humaines.

Par ailleurs, la région a une forte tradition d’aménagements hydrauliques : lutte contre les intrusions salées, évacuation des eaux de ruissellement, canalisation de cours d’eau liée à l’activité industrielle … Avec 680 km de cours d’eau canalisés et canaux, la région a ainsi un réseau de voies navigables sans équivalent en France.

La superposition de bassins versants hydrographiques (eaux superficielles) et hydrogéologiques (eaux souterraines) témoigne d’une communication étroite entre l’ensemble des cours d’eau de l’Artois et la nappe de la craie. Par exemple, les eaux souterraines participent à 80 % au débit de l’Authie et de la Canche, à 70 % à celui de la Lys et de l’Aa.
Selon les saisons, les échanges entre la rivière et la nappe changent. En période de basses eaux de la rivière, son débit est soutenu par le drainage de la nappe. Mais, lors des séquences pluvieuses, la tendance s’inverse et les hautes eaux de la rivière rechargent alors les nappes.

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Le polder des wateringues est dénommé plaine des flandres maritimes, comme un exemple de la persévérance de l’homme.
Avant le 9ème siècle de notre ère, cette plaine était envahie deux fois par jour par les marées. Grâce à d’incessants travaux d’assèchement initiés par les moines, elle a été progressivement mise hors d’eau depuis plus d’un millénaire, pour devenir un des sols agricoles les plus fertiles de la région.
Aujourd’hui en chiffres elle représente :
 430 000 habitants ;
 6000 km de canaux et watergangs répartis sur 850 km², creusés en grande partie par l’homme et servant à évacuer les eaux vers la mer ;
 Une centaine de pompes agricoles qui relèvent les eaux de la plaine du polder (situé globalement sous le niveau marin) et les renvoient jusqu’à la mer ;
 Une dizaine de grands ouvrages implantés dans les années 1970 et 1980 qui permettent d’évacuer les eaux intérieures du polder, soit par écoulement gravitaire, soit par des pompages complémentaires.

Cartographie dynamique

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