DREAL HAUTS-DE-FRANCE

Donner votre avis

0 vote

Si vous souhaitez partager votre opinion, émettre des suggestions ... sur cet article, vous êtes inviter à participer à l'Atlas citoyen

Paysages des dunes et estuaires d’Opale

Entités paysagères

jeudi 9 juin 2011

Éléments forts de composition

 Des paysages naturels largement dominants d’une extrême beauté et d’une très grande richesse biologique.
 Une grande présence des massifs forestiers fréquemment urbanisés dans les stations balnéaires.
 Des espaces soumis à une très forte fréquentation touristique, en particulier pendant la période estivale.
 Des villes très marquées par l’importance du phénomène touristique : résidences secondaires, campings…
 Un bouleversement de « l’espace-temps » régional depuis la mise en service de l’A16, qui soumet ces paysages à une pression urbaine accrue.
 Des usages de l’espace « loisir », l’agriculture n’étant plus guère présente dans ces paysages, qui peuvent être contradictoires, voire conflictuels avec celle-ci.

carte des entités paysagères de dunes et estuaires d'Opale

Littoral dunaire d’Opale

Littoral dunaire d'Opale

Le littoral dunaire s’étire sur trente kilomètres entre le Sud
d’Équihen-Plage et le Nord de Berck. La profondeur de
l’entité paysagère est de deux à trois kilomètres à l’intérieur
des terres. Au Nord de la Canche, les dunes sont en contact
direct avec l’ancienne falaise surplombée de collines
calcaires. Cette zone de contact devient extrêmement
riche et complexe au niveau de Neuchâtel-Hardelot lorsque
les dunes semblent vouloir recouvrir la fin de la cuesta
boulonnaise.

Au Sud de la Canche, les dunes sont en contact avec les
marais arrière littoraux et ainsi relativement éloignées de
l’ancienne falaise, dont le relief est par ailleurs bien moins
marqué qu’au Nord. Il existe finalement peu de stations
balnéaires sur ces trente kilomètres de plage, mais elles
sont parmi les plus célèbres au niveau régional et national.

Au Nord de la Canche se trouvent Hardelot-Plage et
Sainte-Cécile et, entre la Canche et l’Authie, Le Touquet-
Paris-Plage, Stella-Page, Merlimont-Plage et Berck. Une
moyenne de 4 kilomètres de dunes sépare les stations,
avec le cas particulier des dunes situées au Sud d’Hardelot-
Plage qui représentent - si l’on omet la petite station de
Sainte-Cécile qui connut bien des vicissitudes lors de sa
création - dix kilomètres avant l’estuaire de la Canche.

La qualité des stations de ce littoral, par de-là les différences
sociologiques qui les caractérisent, est en partie dûe à
leur implantation dans les boisements dunaires situés à
l’arrière du front de mer. Grâce à leur grande dimension,
ces paysages dunaires sont d’une incroyable beauté. Ces
immenses vagues de sables proposent mille nuances, le
paysage se dérobe en raison du relief ou de la végétation
et semble plus loin complètement différent, mais toujours
unifié. Les oyats succèdent aux fourrés, tandis que les
arbres sont partout nombreux. Bien que très nombreux, les
aménagements de découverte font montre d’une discrétion
et d’une qualité certaine. Il est possible tout à la fois de les
oublier et de les utiliser pour mieux découvrir ces sites.

La marche à pied est sans doute le meilleur moyen pour
découvrir ces paysages exigeants. Les itinéraires de
randonnée pullulent à commencer par le chemin de grande
randonnée du littoral. L’été, des animations permettent
d’aller plus loin encore : visites thématiques, nocturnes,
etc.

Baie d’Authie

Baie de l'Authie

La baie d’Authie est sans doute l’une des plus petites entités
paysagères proposée dans l’Atlas régional des paysages.
En effet, les paysages de la baie, larges au maximum de
4 kilomètres du Nord au Sud, s’enfoncent sur une dizaine
de kilomètres vers l’intérieur des terres. L’entité, située à
cheval sur les Régions Nord - Pas-de-Calais et Picardie,
constitue un espace possédant une très forte identité
paysagère, décrite plus loin dans le chapitre « thématiques
transversales ».

L’estuaire est un milieu de vase, de sable, de végétation rase.
La beauté de ces lieux apparaît concentrée dans les reflets
métalliques laissés par les eaux sur des vases sombres
couronnées d’herbes glauques. La baie et tous ceux qui
s’en approchent vivent au rythme des marées. Quelques
anciennes fermes, quelques maisons de villégiatures osent
flirter avec les forts coefficients. De nombreux chemins,
perpendiculaires au rivage, permettaient aux embarcations
d’accéder à l’eau.

Aujourd’hui, l’incroyable petit port de la Madelon de
l’Authie, avec ses bateaux à fleur de vase, possède le
charme incontestable des folles tentatives ! La rive picarde,
avec ses mollières importantes est vouée à la chasse. La
rive Nord quant à elle lutte contre les flots qui l’érodent
patiemment. Des digues tentent de contenir les eaux,
mais ces ouvrages conséquents semblent pourtant bien
modestes face à la vigueur marine.

La baie d’Authie est encore un paysage à découvrir à
pied. Le sentier de grande randonnée permet de longer la
rive Nord. Deux points de vue sont aisément accessibles
en voiture ; il s’agit de la pointe du Haut Banc à Berck et
évidement du port de la Madelon.

Bas-Champs

Bas-champs
Les Bas-Champs occupent une bande étroite de trois
kilomètres d’Est en Ouest, et de quinze kilomètres environ
du Nord au Sud. Ils sont essentiellement situés entre
Canche et Authie, bien que l’on trouve une très étroite zone
humide située à l’arrière des dunes du Nord d’Étaples. Ces
marais arrière-littoraux sont connectés aux fonds des deux
vallées fluviales, en particulier au niveau de la Canche qui
présente une importante plaine humide entre Étaples et
Montreuil-sur-Mer.

Les Bas-Champs présentent des degrés d’humidité
variables. Le coeur des marais se situe au niveau des
marais de Balançon, eux-mêmes d’une altitude plus basse
à l’Est (du côté de la falaise morte) qu’à l’Ouest. Au Nord
et au Sud de ces marais, les terrains sont un peu plus
hauts et les paysages plus nettement prairiaux, voire
parfois légèrement bocagers. Afin de permettre l’accès aux
pâturages et pour relier les communes situées de part et
d’autre, de rares chaussées, plus ou moins surélevées par
rapport au terrain naturel, traversent les Bas Champs d’Est
en Ouest. Au regard de la contrainte hydraulique, l’habitat
est à peu près absent des Bas Champs, à l’exception
notable de la commune de Rang-du-Fliers, ou se côtoient
de nombreux campings et des maisons individuelles.

La RD940 est très intéressante pour appréhender ces
paysages en raison de son positionnement à cheval entre
les dunes et les marais. Malheureusement, entre Étaples
et Merlimont, la route présente une urbanisation linéaire
presque continue - comme c’est le cas entre Condette et
Camiers sur son ancien tracé - qui occulte beaucoup des
vues périphériques. De ce fait, pour tenter de pénétrer les
secrets des Bas-Champs, il convient d’emprunter les routes
qui les traversent, comme par exemple entre Merlimont et
Saint-Josse (RD144E) ou entre Merlimont et Airon-Notre-
Dame (Chaussée d’Épy).

DREAL Nord - Pas-de-Calais 44, rue de Tournai - BP 259 - 59019 LILLE Cedex | Tel : 03 20 13 48 48 | Fax : 03 20 13 48 78

Approche générale et culturelle

Les grands paysages régionaux

Carte des paysages Paysages du Val d'Authie Paysages du Val d'Authie Paysages avenois Paysages boulonnais Paysages des coteaux calaisiens et du pays de Licques Paysages du ternois Paysages montreuillois Paysages des hauts plateaux artésiens Paysages de la plaine de la Lys Paysages du pays d'Aires Paysages des grands plateaux artésiens et cambrésiens Paysages hennuyers Paysages des belvédères d'Artois et des vallées de Scarpe et de Sensée Paysages miniers Paysages de la Pévèle et de la plaine la de Scarpe Paysages métropolitains Paysages Audomarois Paysages du Houtland Paysages de la plaine maritime Paysages des dunes et estuaires d'Opale Paysages des falaises d'Opales Paysages des dunes de mer du Nord