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Paysages de la plaine de la Lys

Entités paysagères

jeudi 9 juin 2011

Élements forts de composition

Entités paysagères

La plaine boisée

Plaine boissée

Cette partie Nord de la plaine de la Lys est dite « Plaine
boisée » en raison de la présence, à l’Ouest, de l’importante
forêt de Nieppe, qui cache en son coeur le village de la
Motte-au-Bois. Vingt-cinq kilomètres environ séparent la
commune de Nieppe à l’Est de Thiennes à l’Ouest ; tandis
que du Nord au Sud, cette rive de la plaine s’étire sur une
dizaine de kilomètres.

Nieppe, Steenwerck, Le Doulieu sont des communes
éloignées du massif forestier, qui pourraient plus aisément
être associées aux communes de la rive Sud : Fleurbaix,
Laventie… Mais quand bien même les frondaisons de la forêt
de Nieppe ne s’imposent pas encore aux regards, ce sont
les lointaines et bleutées croupes des monts de Flandre qui
teintent ici la plaine d’un soupçon forestier ! Au niveau de
Bailleul, il existe une vraie ambiguïté entre les monts et le
talus bordier de la plaine de la Lys ; le mont de Lille - malgré
sa fierté à se dresser à l’Est de la ville - n’est pas un « mont
de Flandre », mais bel et bien ce doux coteau dominant les
terres humides de la plaine. La pression urbaine connaît
un gradient Est/Ouest important. La proximité lilloise, la
présence de l’autoroute A 25 contribuent à l’attractivité de
ce territoire.

Pour découvrir la plaine boisée, trois itinéraires très
contrastés s’imposent. En premier lieu, il convient de
reprendre une fois encore la route nationale 42 entre l’A
25 et Hazebrouck ! Cette route combien de fois l’avez-vous
déjà emprunté ? Et combien de fois avez-vous gardé le
regard fixé à gauche, plongeant vertigineusement… vers la
grande platitude. C’est entre Pradelles et le contournement
d’Hazebrouck que le balcon est le plus direct ; qu’une petite
pause s’impose sur cette voie si peu propice aux flâneries
paysagères. La route départementale 947, entre Strazeele
et Estaires, permet de pénétrer la plaine sur l’un des rares
axes Nord/Sud à oser sa traversée. La voie, globalement
rectiligne, égrène ses maisons sans qu’il soit possible de
donner un commencement ou une fin au phénomène.
Heureusement, la trame bâtie se resserre légèrement dans
les traversées villageoises de Vieux puis Neuf-Berquin.
Mais, ces grandes voies ne permettent pas d’appréhender
l’âme profonde et tortueuse de la plaine. Pour cela, comme
toujours, l’errance est le meilleur des guides. Il ne serait
guère raisonnable cependant de conseiller la promenade
à pied ou même à vélo ; la circulation automobile est
importante sur l’ensemble des voies, et elle ne pratique
guère des vitesses apaisées. En partant de Merville ou de
Saint-Venant, on peut avoir le sentiment de se positionner
au coeur historique de la conquête de ces terres, de ces
bois. Un jour de soleil, le promeneur expérimental tentera
de rejoindre l’Est, puis piquera au Nord pour sentir vraiment
la brutalité du talus bordier, à Merris, Bailleul ou encore
Neuve Eglise en Belgique.

La plaine habitée

Plaine habitée

La plaine habitée est le « versant » Sud de la plaine boisée,
bordée jusqu’à La Bassée par le canal d’Aire à La Bassée
et au-delà par le relief des Weppes. Une trentaine de
kilomètres séparent Isbergues à l’Ouest, d’Armentières à
l’Est. La largeur maximum est d’une dizaine de kilomètres
au niveau de Béthune, mais elle est plus souvent d’environ
sept kilomètres.

Avec la Clarence et la Lawe, la plaine habitée offre des
paysages de rivière inconnus au Nord. De même le
canal évoqué ci-dessus compose une façon de porte,
assez singulière dans ce pays d’eau. L’idée d’attribuer
à cette partie Sud de la plaine une notion plus urbaine
que rurale, est liée à l’importance ici du phénomène de
périurbanisation. Il faut noter que les villes de la bordure
Sud de la plaine sont beaucoup plus importantes que
celles de la bordure Nord. Le développement industriel et
minier est en effet arrivé aux portes de la plaine, en la ville
de Béthune. Lens n’est qu’à dix kilomètres de La Bassée,
elle même à vingt kilomètres de Lille. Les terrils composent
d’ailleurs les « fonds de tableau », lorsque le regard se porte
au Sud. Cette notion de plaine habitée, comme celle de
plaine boisée, aurait pu ne pas s’imposer à l’Atlas des
paysages régionaux. Les paysages de la plaine possèdent
au Nord comme au Sud cette forme de système évoquée
tout au long de ces pages. Il s’agit donc de légers gradients,
de curseurs à peine déplacés : un peu plus vers la ville ici,
un peu plus vers les arbres là-bas.

Comme pour la plaine boisée, trois itinéraires successifs
peuvent se justifier pour découvrir ces paysages. La RN 41
propose également un dispositif en balcon, qui n’est guère
réellement sensible qu’entre La Bassée et Béthune. La
RD 945 entre Béthune et Estaires propose une variante par
rapport à la RD 947 évoquée plus haut. Ici, la route sinue,
accompagnant les méandres de la Lawe. L’errance enfin,
à nouveau s’impose. Et pourquoi pas, cette fois, d’Est en
Ouest, de la sage et urbaine RD 171 aux modestes routes
départementales qui aboutissent… au Paradis ! Cela ne
s’invente pas.

Le val de Lys industriel

Val de Lys industriel

La Lys parcourt trente-cinq kilomètres entre Aire-sur la-Lys
et Armentières, ponctuée entre ces deux villes importantes,
des villes de Saint-Venant, Merville et Estaires. Plus
modestement, Calonne-sur-la-Lys, La Gorgue, Sailly-sur-
la-Lys et Erquinghem-Lys contribuent à l’animation d’une
rivière qui ne connaît guère de solitudes.

Au-delà des villes et villages, ce sont les usines qui
marquent le plus les paysages, avec leurs tailles et volumes
imposants. Avec certaines des plus grandes entreprises
régionales, la Lys est encore une vallée industrielle, plantée
au centre d’une campagne fourmillante.

Pour découvrir les paysages du val de Lys, les routes sont
nombreuses ; la rivière étant longée de part et d’autre par
des infrastructures de tous calibres. Entre la RD 945, entre
Armentières et Estaires, et la RD 122, entre Saint-Venant
et Aire-sur-la-Lys, la palette des paysages offerte est assez
large : de la ville corridor au relatif silence du fond des bois.
Mais, c’est entre Estaires et Merville, sur la rive Sud, que
ces paysages révèlent leur vocation économique.

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