Paysages de l’eau, paysages du vent
L’eau est évidemment un paramètre majeur pour la
végétation. Tout le monde peut, d’emblée, reconnaître
le tracé des canaux à leurs alignements de peupliers,
les rivières aux arbres et arbustes d’un vert profond
qui les accompagnent (la ripisylve) et les marais au
manteau gris argenté des saulaies.
Les vents marins, dont la force n’égalent que
leur constance, forgent également des paysages,
dénudant les collines et couchant les arbres.
Mais c’est sans doute dans par la beauté et la diversité des cieux que le climat régional se distingue. Les brumes, les nuées, les ciels d’orage, la lumière rasante
qui illumine les verts…
Le caractère le plus marquant, celui qui cristallise le
plus les contrastes, est sans nul doute la pluviosité.
Plus de 1000 mm de pluie en année moyenne sur les
hauteurs de l’Artois qui accrochent les masses d’air
océaniques très humides. Un peu moins de 600 mm de
la Flandre intérieure au Cambrésis.
Pour le reste la région subit un climat de type océanique modulé par sa position septentrionale.
Ainsi, trouve-t-on :
– des amplitudes thermiques modérées et des hivers
doux au temps instable,
– des jours de gelée et de neige peu nombreux,
– une insolation faible avec moins de 1600 heures de
soleil à Lille conséquence d’un ciel souvent voilé,
– des vents forts d’ouest et de nord-ouest,
– une nébulosité qui contrairement à l’opinion générale
n’est pas si fréquente et dont la durée est limitée par
des vents toujours actifs.