Urbanisation de la métropole Lilloise
1830
1910
1990
2001
Cette approche, plus scientifique, puise ses données dans les sources de l’INSEE. Sur les bases d’un travail de collecte des chiffres anciens, remontant parfois au XVllème siècle et complété par les données du tout dernier recensement de 1999. l’analyse s’intéresse au nombre, mais surtout à l’évolution de la population. Nous n’avons retenu ici que les villes de plus de 5000 habitants.
Le fin maillage urbain de la région s’est établi très tôt dans l’histoire, puisque dès le Moyen-Âge chacune lutte pour la reconnaissance de son autonomie. Pourtant, ce sont alors les campagnes qui concentrent la majorité de la population. Les choses s’inversent avec l’époque industrielle, qui génèrent un véritable exode rural et l’apport de populations extérieures. La seconde moitié du XXème siècle laisse à penser qu’une fois encore, les mouvements de population vont s’inverser : les mutations économiques, la voiture individuelle, le rêve de la maison dans son jardin engendrent un développement considérable des périphéries urbaines. Si la ville du Moyen-Âge est décrite comme rurale, la campagne contemporaine est résolument urbaine !
A partir d’une légende s’attachant à faire émerger les hausses, les baisses et les stabilisations de population, la carte ci-contre met en exergue les grandes tendances suivantes :
– La métropole lilloise et Lille intra-muras affirment leur attractivité et étendent leurs zones d’influence aux franges de la Vallée de la Lys, du bassin minier et de la Pévèle.
– La Flandre-Lys, l’Audomarois, le Calaisis et le Boulonnais confirment leur progression.
– Le bassin minier (à l’exception de Lens et Béthune intra-muros), la Vallée de la Sambre et le Cambrésis ne parviennent pas à enrayer les phénomènes d’émigration.
– Dunkerque et Douai se stabilisent, tandis que Valenciennes redresse très nettement sa situation.
En outre, d’une manière générale sur les deux
départements :
– Les communes rurales réussissent à réduire considérablement le rythme de la décroissance, en limitant le solde migratoire.
– Les communes périurbaines poursuivent leur croissance, mais à un rythme beaucoup moins soutenu.
– Les pôles urbains réussissent, quant à eux. à stopper la fuite des habitants et voient leurs populations se stabiliser ou même augmenter. comme à Lille, Saint-Orner, Calais, Boulogne, Arras. Béthune, Lens ou Valenciennes.
Avec l’amélioration constante des moyens de transports, qu’ils soient individuels ou collectifs, c’est l’ensemble régional tout entier (à l’exception peut-être de plateaux artésiens les plus reculés) qui devient urbain.