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De l’influence Jacobine

dimanche 3 juillet 2011

Seul le pays du flamand conserve une visibilité et une identité géographique fortes. A ce point d’ailleurs que pour la majorité des habitants de la région, la Flandre se réduit aujourd’hui à la Flandre flamingante. Exit la Flandre wallonne.
Enfin on peut cerner quelques permanences historiques.

Autant la frontière entre France et Belgique apparaît de plus en plus comme artificielle, autant certaines frontières séculaires, telle celle entre France et Saint
Empire, perdurent.

A Maroilles. Landrecies ou Le Cateau, il existe toujours des Faubourgs ou des rues dits « de France ». De ce fait certaines collines délimitent la France et les ancienne » terres d’Empire, même si les « gens du coin » n’en con naissent plus l’origine.

Anecdotiquement, une vieille famille de verrier de Trélon s’amuse à répéter un mot du patriarche, regardant la colline lui barrant, au Sud. la vue : « le pays de ct’chtios françois ».

La première république, pré-Hégélienne, décide de casser les Provinces, duchés et comtés issus du vieux système féodal vermoulu.

Place à la science, au système, aux mathématiques, à la raison pure et aux géomètres.

Le pays et ses conquêtes deviennent carrés et rectangles. Ainsi naissent les départements. les districts (ancêtres de nos arrondissements) et les cantons, tracés aux cordeaux de la République.

Dans ce pays de géomètres et de mathématiciens, l’histoire et les traditions n’ont pas de place, plus de 1000 ans de féodalisme doivent disparaître. Les départements porteront des noms faisant référence à la géographie locale, particulièrement les cours d’eau. Les subdivisions des départements porteront le nom de leur chefs-lieu.

La France de l’époque sera donc découpée en carrés (départements) et en sous-carrés (cantons). Chacun de ces parallélépipèdes correspondant à un temps de parcours (cheval) permettant un accès facile au chef- lieu.

ce titre on peut s’amuser de constater que la république des mathématiciens tout en cassant le système de mesure traditionnel en instaurant le système métrique (litre, mètre, kilo) laisse perdurer le mot « lieu » (ordre de mesure de l’ancien régime) dans le système politique (« chef-lieu »)

Ce sont ces chefs-lieux qui seront les nouvelles références du monde rural. La révolution des transports date du milieu du XVlllème siècle. La qualité des routes, le nombre de relais ou l’on peut changer sa monture permet de diviser par trois ou par quatre ses temps de parcours. Le village est devenu trop petit. Place au Canton.

C’est au chef-lieu de canton que la France rurale prospère, se développe, s’enrichit, se cultive et se confronte à l’État.

Au chef-lieu, l’école supérieure (maintenant Collège), les gendarmes. le marché, le notaire et les bourgeois. C’est aussi le « lieu » ou l’on revendique et ou l’on manifeste. Il faut se montrer et exister face au « pouvoir local », jacobin, parisien ou bourgeois.

De ce fait le chef-lieu de canton est devenu une référence dans le sentiment d’appartenance. Les plus vieux se souviennent des conscriptions militaires ou tous les hommes du canton allaient, fleurs et cocardes bleu- blanc-rouge accrochées au costume du dimanche, s’inscrire comme militaire (« la classe »). C’est aussi le lieu du marché hebdomadaire, des foires agricoles et du commerce de « proximité ».

Le villageois connaît donc au travers son chef-lieu une référence face à « l’autre », le finage s’est élargi, non sans résistance.

Dans le monde urbain, par contre. le canton est devenu. quand on ne l’ignore pas, un monde étrange. Il ignore les quartiers, les rues et les gens.

Dernièrement un candidat aux élections cantonales de Lille-centre n’avait-il pas comme proposition électorale de créer un collège dans le canton de Lille-centre, seul canton a en être dépourvu dans notre région. Personne ne l’a pris au sérieux, puisque la première référence au « vécu » correspond de nos jours à la ville principale des agglomérations.

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