Il s’agit d’une mosaïque au grain mixte, une trame centrale essentiellement fine est ponctuée et entourée de cellules à grain grossier.
La matrice est ici aussi constituée par les grandes cultures. Elle occupe une superficie dominante.
Trois réseaux de taches, nombreuses, se détachent nettement de la matrice :
– une couronne de grands bois périphériques au Pévèle marque vraisemblablement les limites des grands défrichements du Moyen-Âge. Ces taches sont régulièrement positionnées dans l’espace ;
– le second élément marquant dans le réseau de taches est constitué par les cellules urbaines qui sont nombreuses et elles aussi très régulièrement aussi réparties dans la matrice :
– enfin, la dernière famille de taches est constituée par les espaces prairiaux et les vergers. Ces cellules sont les plus nombreuses mais en même temps les plus réduites en superficie. Elles sont disposées de manière assez aléatoire dans la matrice sans véritable structure à la différence des deux premiers réseaux.
Les taches urbaines sont très majoritairement à structure linéaire ou en étoile. Elles compartimentent l’espace en petites cellules qui ont tendance à être isolées les unes des autres. La structure générale qui en découle a plutôt tendance à être alvéolaire car les axes routiers ne forment pas de longues lignes droites.
Aucun corridor biologique majeur ne structure ou ne traverse le Pévèle à cette échelle de travail. une échelle plus fine, les multiples taches unitaires de bocage prairial et surtout la couronne périphérique de grands bois forment des structures relais en gué (structure discontinue).
Ces éléments sont importants notamment relativement à l’indigence de telles connexions dans les régions naturelles voisines. La faiblesse du réseau hydrographique sur ce petit bombement explique cette absence de structure
majeure dans la connectivité.
C’est un paysage homogène à grande et à petite échelle.
La fragmentation des milieux est double :
– à grande échelle, l’autoroute A23 traverse le Pévèle
tandis que l’A27 et l’A1 le cernent ;
– à échelle plus fine, un réseau dense de voies de communication et l’urbanisation tentaculaire tendent à fragmenter les habitats en petites cellules isolées.
Les habitats naturels sont quasiment absents de ce paysage qui a été mis en valeur très tôt sur le plan agricole.