La Flandre et ses bois
Autrefois très ouvert, le « pays nu » ou « Blootland » a vu depuis la seconde guerre mondiale se renforcer sa trame boisée (boisements périurbains, aménagements paysagers le long des axes de communication et peupleraies) au point de devenir plus fermé que son voisin traditionnellement plus
boisé, le « Houtland » ou « pays au bois » (Flandre intérieure).
Il s’agit d’une mosaïque au grain mixte. Le grain d’angine est fin et très homogène (maillage du territoire par les watergangs et parcellaire agricole très régulier). Sur cette trame, un cordon côtier de taches au grain grossier est venu se greffer au cours des XIX et XXème siècles.
La matrice est régulière, très dense et surtout agricole à la base.
Les taches sont très nombreuses en bordure littorale, de forme et de taille irrégulières, ainsi qu’hétérogènes dans leur nature et leur structure. Ce sont principalement des taches artificielles correspondant à l’industrialisation et à l’urbanisation du super-complexe portuaire de Dunkerque.
Les taches sont nombreuses et souvent isolées dans l’hinterland ; elles sont aisées à distinguer de la matrice. Les corridors biologiques sont peu apparents à l’échelle globale. Le seul qui apparaisse de manière très nette est le cordon littoral, aujourd’hui discontinu et affaibli. C’est un corridor majeur à l’échelle régionale car il permet d’assurer les connexions biologiques littorales sur la façade atlantique. une échelle plus fine, le réseau des watergangs constitue toutefois un réseau très dense et bien connecté de liaisons biologiques. Il apparaît toutefois assez peu à l’échelle de travail retenue. Son rôle est essentiel à l’échelle locale malgré les atteintes qu’il a subies : qualité de l’eau, enfouissement partiel, interruption des continuités, …
C’est un paysage homogène à échelle fine et hétérogène à grande échelle.
La fragmentation des habitats est intense : agriculture intensive, urbanisation, industrialisation, A16, A25, A26, LGV, lignes de lignes HT, …
Les habitats naturels sont limités aux espaces dunaires originels ou secondaires et aux immenses estrans qui comptent parmi les plus riches et plus grands de France. Le reste des éléments éco-paysagers est très artificialisé (industrie, urbanisation, poldénsation).
Autrefois très ouvert, le pays nu ou « Blootland » a vu depuis une trentaine d’années sa trame boisée se renforcer.