Dolmens et menhirs
La région d’Arleux
regroupe de nombreux
mégalithes.
Les légendes alimentent
une toponymie
particulièrement
évocatrice avec la « Table
des Sorciers » pour le
dolmen d’Hamel, « Sept
demoiselles transformées
en pierre » pour les
Bonnettes ou encore
« Pierre du Diable » pour
le menhir de Lécluse.
Sur le plan urbain, ce Grand Paysage s’appuie sur
l’agglomération d’Arras, la vallée de la Scarpe et la vallée de
la Sensée.
L’agglomération d’Arras regroupe 80 000 habitants au sein
d’une structure urbaine rayonnante. La ville centre d’Arras,
très sévèrement mutilée durant la première guerre mondiale,
s’inscrit dans les basses terres des bords de Scarpe, rapidement
ceinturées par les boulevards et le faisceau de voies ferrées.
La densité importante du centre ancien reconstruit, évolue
rapidement vers des structures urbaines beaucoup plus
aérées. L’agglomération s’étire le long de la Scarpe et épouse
les directions impulsées par les anciennes routes nationales
n°1, 25 et 39. Longtemps cantonnées aux reliefs les plus bas,
les dernières extensions urbaines investissent les coteaux plus
pentus et également plus perceptibles ! « L’élan de renouveau »
initié durant ces dernières années permet d’aborder ce nouveau
siècle, avec « un appétit renouvelé » pour se montrer aux abords
des grands axes routiers, et remplir l’espace visible…
Le Mont-Saint-Eloi
Les ruines de l’abbaye
du Mont-Saint-Eloi
dominent l’Arrageois
et ouvrent sur la vallée
boisée de la Scarpe.
Les deux tours de
grès et de pierre
blanche témoignent de
l’importance de l’abbaye
augustine, durant son
apogée au XVIIIème
siècle.
Plus à l’Ouest, juste au dessus des premières ondulations de
la vallée de la Scarpe, une ponctuation de villages domine ce
très étroit belvédère de l’Artois. Cette succession débouche sur
Mont-Saint-Eloi et « recèle » une série de châteaux, de moulins
et d’abbayes, valorisée par la présence de boisements, tous
témoins de la position dominante de ce belvédère.
A une cinquantaine de mètres d’altitude plus bas, la vallée de la Scarpe
renoue avec l’urbanisation linéaire et étirée, caractéristique
des vallées de la région. Dès sa source, la Scarpe, plutôt
paisible, génère une urbanisation quasi continue jusqu’à Arras.
Desservie par la ligne de chemin de fer qui relie Arras à Saint-
Pol-sur-Ternoise, les petits villages situés en amont d’Arras
allient tous l’agriculture à une petite activité industrielle.
Canalisée et donc navigable à partir du centre d’Arras, la
Scarpe est le vecteur d’un développement urbain plus important
jusqu’à Douai. Très marqués par les destructions de la Première
Guerre mondiale, ces villes et villages ont quasiment tous subi
une reconstruction importante. Point de passage stratégique
entre le Nord et le Pas-de-Calais, cette section de la Vallée de
la Scarpe « s’entremêle » avec les autoroutes A1 et A26 et les
lignes de TGV, pour former un maillage complexe à traverser
tant physiquement que visuellement. Plusieurs « événements »
marquent ce territoire : tours du Mont St Eloi, tour lanterne de
Notre-Dame de Lorette, beffroi d’Arras…
Moins urbaine que la vallée de la Scarpe, la vallée de la Sensée
« met toujours une distance » entre l’urbanisation et l’eau. Terre
de marais et de légendes, cette petite vallée tire un premier trait
d’union entre la Scarpe et l’Escaut. Lieu d’extraction de la tourbe,
cette vallée très pratiquée par les chasseurs et les pêcheurs
est devenue progressivement un lieu de villégiature plutôt
populaire. Après une phase de développement particulièrement
anarchique, tant urbainement qu’architecturalement, cette offre
touristique tente de s’organiser avec comme objectif premier
de réduire les nuisances environnementales générées par
ces installations souvent de « bric et de broc ». Les quelques
villages installés, tant sur la rive gauche, que sur la rive droite,
présentent une organisation urbaine assez concentrée,
échappant aux étirements des vallées industrielles. Marqués
par l’agriculture et aujourd’hui par l’attrait résidentiel, ces villages
connaissent depuis quelques décennies, des développements
assez soutenus, pas toujours maîtrisés en terme d’intégration
paysagère !
Enfin, juste au Nord du Parc de loisirs « le
Fleury », autre témoin de l’attractivité touristique locale,
Bouchain marque la rencontre entre l’Escaut et la Sensée, et
également la transition entre le Douaisis, le Valenciennois et
le Cambrésis. Ancienne cité lacustre, transformée en ville forte
dès le XIIème siècle et détruite à plus de 80% lors de la dernière
Guerre Mondiale, Bouchain préserve quelques témoignages
particulièrement représentatifs de cette histoire partagée entre
la ville et l’eau.