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Paysages des belvédères d’Artois et des vallées de la Scarpe et de Sensée

Entités paysagères

jeudi 9 juin 2011

Entités paysagères

Belvédères artésiens

Belvédères artésiens

Les belvédères artésiens s’étendent sur plus de 35
kilomètres de la vallée de la Clarence au Nord-Ouest à
celle de la Scarpe au Sud. La cassure de l’Artois est ici
particulièrement sensible, la dénivellation atteignant 100
mètres et plus. Immédiatement au pied du plateau calcaire
de l’Artois, le bassin minier déroule son urbanisation
spécifique. Il existe ainsi une différence marquante en
quelques centaines de mètres entre le centre de Liévin
et le village de Givenchy-en-Gohelle par exemple.

Majoritairement, le coteau n’est pas construit en dehors des
passages de ruisseaux qui ouvrent des brèches dans la
« muraille ». Ce sont les bois qui dominent sur l’escarpement
lui-même. Ces bois sont largement équipés : base de loisirs
d’Ohlain, golf, chemin de grande randonnée n° 127 et bien
sûr cimetières militaires. Les communes situées au Sud
de la faille présentent des visages étonnement ruraux et
paisibles, à mille lieux des ambiances minières ou de celle
de la périphérie arrageoise. Gauchin-Légal, Gouy-Servins
ou encore Villers-au-bois sont des villages paisibles que rien
ne semble pouvoir troubler. Plus à l’Est, Vimy et Bailleul-
Sire-Berthoult accueillent une population plus nombreuse
et semble vivre au rythme croisé des deux agglomérations
qui les encadrent.

La découverte de ces paysages mérite de prendre le
temps de la marche à pied. Le GR est à l’évidence un
excellent moyen d’appréhender la diversité des points de
vue offert par le belvédère. Plus nombreux sans doute sont
les visiteurs des sites militaires, qui explorent à pied une
petite partie de cet ensemble. Les vues sont magnifiques,
le bassin minier dominé ainsi apparaît pour ce qu’il est :
une grande ville ! Il semble également unifié, ce que bien
souvent dément la découverte « au sol » de ce dernier.
Les routes qui sillonnent l’intérieur de l’Artois, dont la
très belle et rectiligne RD 341 ancienne voie romaine, ne
permettent guère d’appréhender le belvédère. En effet,
dès que l’on s’éloigne de ce dernier, la campagne retrouve
les caractéristiques constantes observées en Artois : relief
ample largement labouré et vallées parées de végétation ;
les villages optant pour des sites dominants comme pour
des sites de vallées. La vue « par le bas » du belvédère n’est
guère significative depuis les grands axes que sont la RD
937 et surtout l’autoroute A26.

Val de Scarpe

Val de Scarpe
C’est également sur 35 kilomètres environ que la Scarpe
coule des eaux vives puis canalisées entre la source et
l’approche de l’agglomération douaisienne. Trois grandes
séquences découpent ce parcours. En amont d’Arras,
la vallée est encore assez marquée, l’urbanisation
villageoise et rurbaine s’égraine presque sans interruption
entre le village de Berles-Monchel et la ville de Sainte-
Catherine-les-Arras. Pourtant l’impression campagnarde
domine encore avec quelques prairies plus ou moins bien
entretenues et des boisements ponctuels. Une voie ferrée
passe dans le fond de la vallée. Puis la Scarpe pénètre
l’agglomération arrageoise, son cours est canalisé, ses
rives connaissent actuellement et pour plusieurs décennies
encore une mutation profonde. Il s’agit de reconquérir le
fleuve pour reconstruire le dialogue avec la ville. Lors
du développement industriel du XIXème et surtout du
XXème siècle, la Scarpe a été « privatisée » pour des
usages industriels. La sacralisation du site de la source
de Vaudry fontaine, site classé au titre de la loi de 1930,
a bien du mal à continuer. Avec la désindustrialisation,
l’agglomération se trouve devant un avenir possible : le

retour de la Scarpe « dans » la ville (innombrables sont les
images de l’ancien rivage d’Arras). Enfin, la Scarpe offre
un visage et rural et industriel relativement étonnant. Dans
ce secteur, l’urbanisation est groupée au sein de villes
et villages implantés dans la vallée. Entre ces noyaux
d’urbanisation, ou se trouvent de très nombreuses usines,
la vallée rurale reprend ses droits avec ici et là quelques
zones marécageuses. De part et d’autre des coteaux de
la vallée - et dans le secteur de Vitry-en-Artois ou le cours
d’eau est entièrement artificiel - les paysages de labours
reprennent le dessus.

Pour découvrir la vallée, il est possible d’en suivre le cours
sur de nombreuses petites départementales aux paysages
assez bucoliques. Dans la dernière partie de la Scarpe
décrite ci-dessus, au Nord de Roeux, le carrefour autoroutier
ainsi que la N50 offrent des vues sur ces paysages comme
écrasés par le poids des infrastructures.

Vallée de la Sensée

Val de Sensée
La vallée de la Sensée représente un peu plus de 20
kilomètres d’une forêt humide continue ou dominent
cependant les peupliers. Entre bois et étangs, l’étroite
vallée dont le lit ne représente guère qu’un kilomètre
du Nord au Sud, est peu pénétrable. Moins de 10 ponts
permettent de la traverser, laissant d’importantes zones
d’ombre… La vallée semble ouverte à quelques initiés qui
disposeraient des clés de cet étrange château. Toute la
vallée est dédiée aux plaisirs de l’eau et singulièrement de
la pêche. L’aménagement de la Sensée a donc commencé
dans les années 1930, à partir des congés payés. La
gare d’Aubigny-au-Bac et ses voisines ont dû accueillir
nombre de familles venues, à la journée ou plus, goûter
les joies d’un repos au bord de l’eau. La Sensée trace
son cours tourmenté (bien que la rivière soit canalisée à
partir d’Arleux) dans une campagne ondulée : la Bellonne,
creusée de nombreuses carrières.

Contrairement à la Scarpe, les vue extérieures sur la vallée
de la Sensée sont le principal moyen d’en découvrir l’épais
manteau boisé. Les traversées ouvrent seules des fenêtres
étroites sur l’eau de la rivière ou des étangs.

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