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Paysages des grandes plaines arrageoises et cambrésiennes

Détails de géographie physique

jeudi 9 juin 2011

Les puits Artésiens

Une partie des eaux
issues des précipitations
ruisselle à la surface pour
former les cours d’eau,
alors qu’une autre partie
s’infiltre dans le sol pour
former ce qu’on appelle
les eaux souterraines.
Les nappes phréatiques
constituent une provision
d’eau potable inestimable
pour l’humanité. Celles-ci
contiennent un volume
énorme d’eau exploitable.
En milieu urbain, agricole
ou industriel, les nappes
phréatiques peuvent
devenir rapidement
fragiles à la surexploitation
ou à la contamination.
Les hydrogéologues
commencent à faire
l’inventaire de cette
ressource et à développer
des outils pour une
protection et une
exploitation rationnelles.
Ces eaux sont contenues
dans les pores des sédiments
ou des roches.
Quand on parle d’eaux
souterraines, on se réfère,
en pratique, aux eaux qui
se trouvent dans la partie
superficielle de la croûte,
quelques centaines de
mètres au maximum, celles
qui sont propres à notre
consommation. Plus on
s’enfonce dans la croûte, plus
l’eau devient riche en divers
métaux et sels minéraux,
ce qui la rend impropre à la
consommation.
L’approvisionnement en
eau potable se fait par deux
types de puits : le puits de
surface et le puits artésien.
Le puits artésien est un puits
qui s’approvisionne dans
un aquifère confiné dans
un aquiclude et mis sous
pression. La recharge en eau
de l’aquifère se fait à partir
de la surface du terrain,
créant dans l’aquifère une
pression croissante avec la
profondeur et la remontée
en surface de l’eau.

Carte du relief

Sur le plan géomorphologique, l’Artois est un vaste plateau
d’origine anticlinale et constitue le rebord Nord du Bassin
parisien. Sur le plan topographique, l’Artois et le Cambrésis
sont caractérisés par de grands plateaux entrecoupés de
vallées, ceci en liaison avec le réseau hydrographique.

Le vaste anticlinal artésien s’adoucit vers l’Est en une zone
d’inflexion plus basse : c’est le seuil de Bapaume. Un seuil
est, au sens géographique, une zone basse permettant la
transition entre deux ensembles naturels. Ce secteur en
raison de sa topographie plus basse et des ondulations
plus modestes de son relief a été une zone de passage
préférentiel depuis des siècles. Sa mise en valeur agricole
a été également très précoce en raison du caractère très
favorable de son sous-sol : une importante couche de craie
tertiaire stockant de l’eau et une couche superficielle de
limons éoliens très fertiles.

On distingue généralement trois grands ensembles
géologiques sur le plateau artésien soit, par ordre croissant
d’âge, les dépôts superficiels (quaternaires), la couverture
secondaire et tertiaire et, enfin, le socle paléozoïque (Primaire)
qui, en raison des recherches pétrolières et houillères, est
relativement bien connu. Le substrat crayeux du secondaire
est recouvert par une épaisse (jusqu’à 10 m) couche de limons
quaternaires résultant de l’accumulation de fines poussières
éoliennes (loess). Ces dépôts proviennent essentiellement de
la région Rhin-Meuse ou d’énormes quantités de matériaux
ont été soumises à l’action du vent et transportées sur de
grandes distances. C’est pour cela que les versants orientaux
des vallées et vallons sont peu recouverts.

Les immenses surfaces recouvertes de limons sont surtout
agricoles. En effet, ces limons recouvrant les plateaux et
les pentes sont d’une grande fertilité. Le long des versants
et des vallées exposés aux vents humides de l’Ouest et du
Sud-Ouest, le manteau de limon est souvent déchiré et la
craie apparaît. L’opposition qui existe entre les « bonnes
terres » exposées à l’Est et les « mauvaises terres » tournées
vers l’Ouest résulte de conditions géomorphologiques et
climatiques. Les terrains marneux du Turonien déterminent
les zones les plus humides, le plus souvent occupées par des
prairies ou des boisements.

L’Arrageois et le Cambrésis sont parmi les zones les plus
sensibles aux phénomènes d’érosion des sols, du fait de
la spécialisation agricole (évolution vers la céréaliculture
industrielle) et de la régression de l’élevage. Les opérations
d’aménagement foncier doivent donc se réaliser avec
prudence, dans le respect des éléments protecteurs naturels
(talus, haies, bandes enherbées…). Les pratiques agricoles
doivent être adaptées sur de tels sols.

Le climat, comme dans le reste de la région Nord-Pas-
de-Calais, dépend de la circulation atmosphérique. Il est
caractérisé par des printemps relativement secs et ensoleillés,
des étés et des automnes assez secs et peu ensoleillés et
des hivers brumeux. En légère situation d’abri par rapport au
Haut Artois, les précipitations sont sensiblement plus faibles
(600 à 700 mm contre 900 à 1000 mm).

Le plateau artésien constitue une ligne de partage des eaux
entre le bassin versant de la Canche au Sud, qui se jette
dans la Manche, et le versant Nord qui va rejoindre la mer du
Nord via la Scarpe, la Sensée et l’Escaut. Plusieurs nappes
phréatiques coexistent dans le sous-sol. La nappe de la
craie sénonienne et turonienne est la réserve d’eau la plus
exploitée. L’eau circule grâce à un système de fissures qui
est surtout bien développé sous les vallées et les vallons secs
ou la craie est, par conséquent, la plus riche en eau. Elle l’est
moins sous les plateaux ou elle apparaît moins fissurée. Son
exploitation se fait par pompage ou par des puits artésiens.

DREAL Nord - Pas-de-Calais 44, rue de Tournai - BP 259 - 59019 LILLE Cedex | Tel : 03 20 13 48 48 | Fax : 03 20 13 48 78

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