Cassel
Le Mont Cassel, et
sa ville perchée, est
un motif au succès
intemporel en raison de
l’union parfaite entre la
ville et son site !
Depuis fort longtemps, le Houtland - ce petit pays
hier très boisé (Houtland signifie « pays aux bois » en
flamand) que l’on appelle la Flandre intérieure en français
attire les artistes, comme en témoigne la diversité des
modes d’expression artistiques ayant donné lieu à des
représentations de ces paysages. L’histoire est un motif
récurrent des premières représentations : Cassel, le
château d’Esquelbecq (axonométrie de la page ci-contre)
ou de Flêtre, les différentes étapes de construction de
l’abbaye du Monts des Cats, disent la richesse du terroir,
son organisation, sa puissance. Les monts viennent
ensuite capter tous les regards. Dans une région ou les
reliefs sont rares, ils offrent des points de vue aux peintres
et surtout aux photographes, et participent de toutes les
images qui vantent le Houtland. Ainsi, le début du XXème
siècle multiplie les cartes postales. Ces images composent
un témoignage inestimable quant à l’évolution des
paysages agraires : les vastes panoramas et les « sujets
pittoresques » donnent à voir des paysages bocagers,
des monts pâturés, des houblonnières nombreuses et
de très hauts arbres émondés… Et puis, les monts ont vu
naître et grandir Marguerite Yourcenar qui en donne moult
descriptions dans ses « Archives du Nord ». Aujourd’hui
encore, le Houtland génère une production plastique.
Pittoresque architectural
Le pays est riche
d’une grande diversité
architecturale : le
château, la belle
hofstede, la plus humble
chaumière, le moulin
ou encore la chapelle
détiennent chacun un
fragment d’histoire.
Le Mont noir, qui accueille des artistes en résidence, est
ainsi encore et toujours l’objet de représentations, dont les
images mélancoliques du photographe Bruno Konopka.
Les alentours de Bailleul ont servi de décor à deux films de
B. Dumont (la Vie de Jésus et l’Humanité) qui renouvellent
l’iconographie de la Flandre teintant le bucolique d’une
certaine désespérance, d’une mélancolie dure face à un
monde qui promet de disparaître (les traditions y sont
traitées comme des bulles d’un temps révolu) dans les
rigueurs de la ville.