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Paysages des hauts plateaux artésiens

Entités paysagères

jeudi 9 juin 2011

Élements forts de composition

 Des vues
panoramiques très larges
offertes par les hauts
plateaux.
 Deux grandes vallées
structurantes : l’Aa et
la Lys. Une dimension
patrimoniale plus
marquée pour la
première. Une fragilité
peut-être plus grande
pour la seconde, moins
prégnante en terme de
relief.
 Une importance toute
spéciale des lignes ou
espaces de rupture de
pente, de basculement
des plateaux dans les
vallées.
 Une régularité des
successions horizontales
composées de haies sur
les pentes des coteaux.
 Des relations visuelles
au sein du cadre bâti
vers la campagne et
réciproquement qui
méritent l’attention.
 Des alignements
d’arbres le long des
voies de plateau.

Entités paysagères

Hauts plateaux artésiens

Hauts plateaux artésiens

Les paysages des Hauts plateaux artésiens se concentrent
dans un territoire rectangulaire de modeste envergure,
d’une quinzaine de kilomètres du Sud-Est au Nord-Ouest
et d’une vingtaine de kilomètres dans sa dimension la plus
grande.

Ces paysages ne connaissent pas de repos ; ils ondulent
sans cesse au gré du vent ou des vallées. Le Sud-Ouest
de l’entité paysagère est pourtant plus paisible ; le plateau
artésien culmine paisiblement, comme s’il pressentait
le basculement brutal qu’il subira vers le Boulonnais ou
les entailles mordantes du Montreuillois. Ces terres sont
celles des prairies perchées, des villages perchés, des
bois perchés… Pourtant, des vallées cisèlent la craie,
rares au Sud et de plus en plus nombreuses au Nord.
Là, le Bléquin et les autres affluents de l’Aa travaillent la
matière du Haut Artois dont ils révèlent la plasticité. Ainsi,
au Nord d’une ligne imaginaire reliant les bois de Renty, de
Thiembronne et les Grands bois situés au dessus du village
de Bléquin, les villages s’attachent aux vallées, laissant
quelques hameaux affronter les rigueurs des hauteurs.
ce niveau, les paysages ondulent sans cesse, avant de
venir s’enchâsser sur le magnifique coteau de l’Aa entre
Lumbres et Remilly-Wirquin.

La route départementale reliant Hucqueliers à Lumbres,
RD 128 d’abord puis RD 202, permet d’apprécier cette
lente progression paysagère. Les dix premiers kilomètres
donnent à voir les hauteurs artésiennes dans toute leur
étendue, dans toute leur profondeur. Pour peu que les cieux
soient chargés mais cléments, les paysages verdoyants des
Hauts plateaux se parent de bleu foncé et les houppiers des
arbres semblent gratter les nuages. partir de Leudinghem,
la vallée du Bléquin trace sa voie étroite. Une manière plus
abstraite de découvrir ses paysages consiste à emprunter
la RD 341, une ancienne voie romaine, qui traverse le pays
rigoureusement d’Est en Ouest. Une route de cette nature
dépouille le plateau de ses diversités pour en proposer une
vision assez monolithique.

Haute vallée de l’Aa

Haute vallée de l'Aa

L’entité paysagère de la Haute vallée de l’Aa n’intègre
pas les tous premiers kilomètres de la vie du fleuve. Cette
vallée naissante, comme celle plus marquée du Bléquin se
rattache à l’entité paysagère des Hauts plateaux artésiens.
Sur la vingtaine de kilomètres qui séparent Rumilly de
Wavrans, l’Aa trace un sillon profond, avec un coteau
abrupt sur sa rive Est.

Les paysages de la vallée sont emprunts d’une étonnante
et pourtant douce sauvagerie, en raison de la force de
leurs coteaux calcaires. D’anciennes carrières dressent de
hauts murs d’une blancheur étincelante, tandis qu’ailleurs
la végétation spécifique de ces coteaux gravit des pentes
vertigineuses. Les aspects plus « classiques » des paysages
des vallées artésiennes se trouvent occultés par ces
falaises intérieures. La tranquillité du fleuve au droit des à
pic surprend l’observateur, qui ne parvient pas à établir de
relations de causalité entre ces eaux paisibles et ce relief
taillé au cordeau.

De la source jusqu’à Lumbres, et au-delà, des routes
départementales longent la vallée, inscrites avec à propos
un petit cran au-dessus du fond de la vallée. Ces voies
offrent à l’évidence un moyen sûr de ressentir les ambiances
paysagères de la vallée : de plus en plus étroite, de plus en
plus serrée et de plus en plus industrielle. Tout le long de
l’Aa, les moulins ont proliféré profitant du courant naturel
du fleuve qui « dégringole » des Hauts plateaux artésiens.
Mais la vallée ne devient papetière qu’à partir de Remilly-
Wirquin. Entre cette commune et Lumbres, la marche à
pied autorise toutes les découvertes, toutes les émotions.

Haute vallée de la Lys

Haute vallée de la Lys

L’entité paysagère de la Haute vallée de la Lys s’étire sur
une vingtaine de kilomètres du Nord au Sud pour moins
de dix d’Est en Ouest. La vallée est encadrée de coteaux
beaucoup plus doux que ceux de sa voisine. Tout ici
s’inscrit dans une délicatesse précieuse. De sa source
à Coyecques, les paysages de la vallée s’intègrent dans
un relief plutôt mou et mêlent avec simplicité les bois des
coteaux, les prés et l’habitat dans les fonds de vallées.
l’Est pourtant, une croupe orientée Nord/Sud dresse un mur
d’une quarantaine de mètres de haut, étonnamment éloigné
des bords de la rivière. Plus au Nord, Coyecques, Delettes
et enfin Thérouanne (cette dernière se situant à l’articulation
avec le Grand paysage régional du Pays d’Aire) offrent des
paysages mieux connus de vallée artésienne. La vallée, qui
s’est inclinée vers l’Est, est en effet mieux encadrée par
le relief ; tandis que les bourgades se serrent davantage
autour de leurs clochers.

Là encore, les routes départementales, des plus modestes
aux plus structurantes, sont l’occasion de divagations
douces sur les bordures de la vallée. La rivière ne fait
cependant pas grand peur aux villages qui n’hésitent pas
à s’établir à ses côtés, à la franchir de nombreuses fois et
parfois même, comme à Delettes, à s’édifier sur le cours
d’eau. La bicyclette est un moyen merveilleux pour arpenter
ces terres délicatement mouvementées (pour peu que l’on
évite le secteur Est au relief plus marqué évoqué plus haut).
Entre Fruges et Coyecques, le Haut Artois développe les
paysages d’une campagne plus délicate, truffée de belles
bâtisses, traversée de chemins de Grande randonnée,
habillée de petits bois…

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