DREAL HAUTS-DE-FRANCE

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Paysages audomarois

Paysages de campagne

jeudi 9 juin 2011

Vif argent



 Les couleurs de l’humide : infinité de
verts du plus tendre au plus profond.
 Couleur argentée : le saule têtard accompagne
toujours les terrains humides… Il sert de signal à distance.
 Ponctuellement, le peuplier grisard (plutôt littoral) propose un lien
entre la plaine maritime et le marais.

Terre de jardins
Terre de jardins
Terre de jardinages…
Terre de jardinages…
Lieu de passage
Lieu de passage
Des prés, des labours, des bois
Des prés, des labours, des bois

La plupart des archétypes du paysage bucolique sont représentés au sein du système à facettes que représente le marais et les entités qui l’avoisinent. Pourtant là encore le marais projette son âme affirmée, comme une forte personnalité qui marquerait son entourage, ne pouvant être contenue au sein de ses limites géographiques. C’est ainsi que les bois, les vallées et coteaux ponctués de champs et de villages sont marqués à des titres divers par l’empreinte du marais. Il n’est pas jusqu’aux franges Est qui ne vérifient ce constat, en venant s’éteindre dans le marais, la Flandre cède progressivement ses caractéristiques comme soumise à une emprise trop forte.

Mais ce sont surtout les coteaux calcaires à l’Ouest, glissant doucement dans le marais, qui lui offrent son miroir le plus flatteur. Formés d’une succession de vallons perpendiculaires à la cuvette, ponctués de rideaux calcaires et d’arbres alignés, ils sont recouverts de cultures et émaillés de villages à l’exacte articulation entre « haut » et « bas » pays Chaque village possède son port, lieu d’échange entre entre le sec et le mouillé. Ainsi, au début du XXème siècle, les productions agricoles des coteaux voyageaient en bateau ! Des hauteurs cultivées des coteaux, le marais ne se devine que par la masse argentée des alignements de saules blancs bordant les pâtures qui frangent le marais.

Face à cette organisation visuelle tout entière dédiée au marais, les franges Est font plus pâle figure Ici la transition est presque négative. Le relief s’étale mollement, sans le galbe tonique des argiles flamandes. Et surtout, un désert relatif s’installe, qui dément nettement l’éparpillement bâti rencontré encore plus à l’Est.

Les paysages forestiers eux aussi chantent une ode au marais. Qu’ils en portent le nom, comme la forêt de Clairmarais, ou qu’ils lui servent de bornes géographiques, comme les forêts d’Eperlecques et de Ham qui soulignent le goulet de Watten.

Jardins, Jardinage


Les terres noires et riches du marais sont propices au jardinage…

Lors des curages des fossés, la boue extraite
était redéposée sur les parcelles, afin de
les amender. Dans la vallée papetière de l’Aa,
les terres sont plus limoneuses, mais les
jardins ont fleuri avec les usines. Il s’agit des
jardins d’industriels, qui entouraient leurs
belles demeures de vastes ensembles
boisés. Aujourd’hui encore les frondaisons
pourpres des Hêtres attirent les regards. Les
villes audomaroises bénéficient largement de
ces « enclos forestiers » en pleine urbanité.

La Vallée de l’Aa offre quant à elle une sorte d’image inversée du marais. Là ou ce dernier comporte une part de mystère indomptable, elle oppose l’image très originale d’une campagne industrielle, ou les usines côtoient les prairies ou les champs. Tout y célèbre une nature docile et riche L’équilibre tient à la « compréhension » immédiate des paysages. Les paysages de vallées autorisent fréquemment l’apaisement ; tout semble en place. Le fond de la vallée, régulièrement inondé, est habillé de pâtures, l’habitat y est rare en dehors des usines papetières inféodées à l’eau. Un peu plus haut et sur les versants, les cultures tracent leurs sillons. Les villages se nichent sur cette ligne de partage : les pieds au sec, mais en économisant les bonnes terres.
Lorsque les pentes deviennent plus raides, sur le rebord de la vallée ou encore près de Lumbres, l’herbe réapparaît, plus sèche et maigre qu’auprès de l’eau Enfin, tout en haut et surtout au Sud de la vallée, les bois soulignent le haut du coteau.

Quant au marais lui-même enfin, il offre un paysage rural extrêmement typé et largement évoqué.
Les paysages de l’Audomarois, espace rotule à l’échelle régionale, doivent à leur position géographique d’être largement traversés par les infrastructures. La RN43, l’A26, la voie ferrée, le TGV, les lignes haute tension cisaillent les paysages suivant un axe principal Nord-Ouest/Sud-Est.
Chacun de ces fils offre à voir différemment ces paysages : le train pénètre le marais, la RN 43 le borde, l’A26 l’oublie…

Les campagnes des bords de route ont sans doute un fort potentiel d’évolution…

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