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Paysages audomarois

Détails de géographie physique

jeudi 9 juin 2011

Le goulet de Watten



Entre la plaine vaste et ouverte sur la mer et le
marais « contenu » dans sa large vallée : le goulet
de Watten. Le goulet est composé des hauteurs
boisées d’Eperlecques et de la colline de Watten
couronnée de son moulin. L’appréhension du goulet
est très difficile dans un sens comme dans l’autre.
L’urbanisation ainsi que les nombreuses infrastructures
(dont le récent TGV) en limitent la lecture.

L’Audomarois est localisé à la limite des départements du Nord et du Pas-de-Calais, à environ 40 kilomètres de la mer. Avec environ 160 km de rivières et 400 km de canaux, l’eau est l’élément déterminant du paysage audomarois.

En connexion directe avec la région des Wateringues, plus connue sous le nom de Flandre maritime, ce vaste ensemble alluvial est constitué par une vaste dépression marécageuse limitée à l’Ouest par le plateau du Haut Pays d’Artois et à l’Est par les collines de la Flandre intérieure. Cette vaste zone humide, très basse et parfaitement plate, correspond à l’ancienne embouchure de l’Aa, qui était autrefois recouverte par le balancement des marées Coupée de la mer depuis, cette entité est toujours actuellement sous forte influence de l’eau. Elle est parcourue par un réseau dense de canaux, de watergangs et de fossés.

La richesse des sols, caractérisés par leur nature tourbeuse et la présence en abondance de l’eau, a rapidement permis le développement de la culture maraîchère. Les « maresquiers » ont ainsi aménagé les anciens marais au cours du temps pour libérer de nouvelles terres cultivables. Cette mise en valeur traditionnelle a conduit au développement des « terres flottantes » correspondant aux parcelles maraîchères très laniérées, entrecoupées de multiples fossés aux niveaux d’eau très élevés donnant l’illusion de cultures posées sur l’eau.

Jusqu’à récemment, l’accès aux parcelles maraîchères n’était possible que par la voie d’eau. Des embarcations, appelées « bacôves » pour les plus grandes ou « escutes »pour les petites permettaient aux exploitants de rejoindre leurs parcelles Ce mode de transport nécessitait un temps important et de nombreuses ruptures de charge, devenus incompatibles avec les réalités économiques du monde actuel.

Suite aux progrès agricoles et à l’intensification de l’exploitation, le problème d’accès devint de plus en plus préoccupant car il empêchait toute mécanisation poussée et l’acheminement des engins agricoles se déroulait dans des conditions fort difficiles. La forme irrégulière des fossés et l’exiguïté des parcelles contribuaient également à la baisse de la rentabilité des exploitations qui devaient faire face à la concurrence grandissante des producteurs de plein champ. Une réorganisation profonde du site est alors apparue comme le seul moyen de maintenir les activités maraîchères.

Le marais maraîcher


La mise en valeur ancienne du marais audomarois pour les besoins de la culture est
remarquable Les maraîchers ont su exploiter des terres
fertiles et bien pourvues en eau pour développer
un maraîchage performant malgré des conditions
d’exploitation difficiles ; cela au prix d’un formidable travail
d’apprivoisement de l’eau.

Le découpage des parcelles en fines lanières cernées
de fossés répondait à une logique de gestion de l’eau.
L’eau qui a été exploitée et maîtrisée très tôt a
cependant constitué un frein à la modernisation des
pratiques agricoles L’accès aux parcelles se faisait le
plus souvent par bateaux et limitait de fait, la taille des
engins agricoles.

Même si des modifications agricoles importantes sont intervenues (modernisation des pratiques, agrandissement des surfaces exploitées, …), le parcellaire reste très découpé et très morcelé, caractéristique d’une plaine maraîchère. Si les parcelles herbagères et maraîchères, en mosaïque très complexe, restent globalement dominantes, les cultures ouvertes (céréales, plantes sarclées, …) viennent miter le paysage traditionnel. Les deux axes urbains, l’agglomération de Saint-Omer / Arques et le val d’Aa, constituent le seul pôle urbain et industriel de cette région. L’eau est le facteur expliquant cette situation : elle était nécessaire au développement urbain et économique (industrie et transport), mais constituait dans le même temps une contrainte majeure pour l’aménagement de la cuvette.
L’ensemble de la cuvette audomaroise est actuellement beaucoup plus boisé qu’elle ne l’était auparavant Les ligneux, principalement des peupliers, se trouvent le plus souvent sous forme d’alignements, aussi bien en milieu urbain, péri-urbain qu’agricole.

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