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Paysages boulonnais

Thématiques transversales

jeudi 9 juin 2011

Patrimoine

Le Parc naturel régional
des Caps et Marais
d’Opale a mis au
point une méthode
d’évaluation des haies
permettant d’identifier
leur caractère
patrimonial. Car si elles
n’ont pas mille ans,
certaines haies sont très
anciennes et constituent
dès lors un patrimoine
historique qui mérite
autant de prévenance
qu’une belle grange,
un vieux moulin ou
évidemment un arbre
séculaire.

La question de l’évolution du bocage constitue certainement
un objectif capital à l’échelle de l’ensemble de la région
Nord - Pas-de-Calais. Cette région peu boisée, possède
en effet deux pays de bocage, le Boulonnais et l’Avesnois,
mais également de nombreuses vallées émaillées de
haies bocagères, de nombreux coteaux habillés d’arbres,
de nombreuses fermes encadrées de plantations… Dans
la région, les arbres sont rarement plantés en masse,
mais il ne viendrait pas à l’idée de comparer les paysages
régionaux à un désert ! Dès lors, les haies doivent être
regardées comme l’expression boisée de ce territoire et
méritent donc de concentrer les attentions, la protection,
les accompagnements financiers.

La haie traditionnelle du Boulonnais est basse et taillée,
composée d’aubépine. Des arbres de haute tige la
ponctuent ça et là. Marquées par la présence du frêne, du
hêtre et du houx, certaines haies patrimoniales, qui ont des
siècles d’ancienneté, portent encore la trace d’anciennes
pratiques de tressage. L’ensemble du fin réseau de
ruisseaux est également accompagné d’arbres, laissés
libres. Leurs hautes silhouettes renforcent la perception des
vallonnements en ombrant fortement le creux des plis du
relief. Comme dans tous les bocages ou traces de bocage,
les enjeux essentiels sont ceux de « la main du temps ». Le
bocage est assurément un paysage « manuel », un paysage
de l’échelle humaine, mal mécanisé, dont le résultat visuel
et global est produit par l’addition d’une multitude de
comportements identiques et opiniâtrement répétés. En
conséquence, les paramètres d’action sur l’évolution du
bocage sont multiples, et doivent nécessairement engendrer
des stratégies complexes. Les pistes de travail en matière
de renouvellement bocager sont de deux grands ordres :
l’action sur la haie périphérique et l’action sur la parcelle en
tant que telle. Sur la haie, le travail consiste essentiellement
à trouver des formes de composition et de conduite de la
haie moins consommatrices en main d’oeuvre et en temps.
La haie basse, qui nécessite une taille annuelle, devra
nécessairement abandonner un peu de sa pureté linéaire
au profit de la haie mixte. Cette haie mixte, qui mêle
arbustes et arbres, s’impose donc en considération du
temps et du travail nécessaires à son entretien, mais peut-
être également au regard des fonctions écologiques qui
lui sont assignées. La variété des arbres et des arbustes
qui la composent se décline à l’infini en s’adaptant aux
sols rencontrés. Le long des routes des élagages de côté
sont nécessaires, mais en leur absence - sur une maille
parcellaire assez grande - la « bande boisée » peut presque
se passer d’élagage. terme, cette évolution du bocage
vers une dimension plus sylvestre possède l’inconvénient
de constituer une sorte de bombe à retardement. Dans
les espaces plats, elle contribue à fermer radicalement
les perspectives à mesure de la croissance des arbres ;
tandis que les zones de relief comme le Boulonnais seront
moins sujettes à cette fermeture visuelle. Sur l’intérieur de
la parcelle, l’idée développée vise à trouver d’autres faire-
valoir que l’herbe. L’agro-sylvesterie est une solution : des
arbres produisant un bois d’oeuvre de qualité sont plantés
avec un espacement qui permet encore le pacage des
animaux. La prairie complantée obtient ainsi deux niveaux
de valorisation sans pour autant disparaître ni mettre en
péril les grands marqueurs visuels du bocage. Certes,
ces dynamiques conduisent dans les deux cas au même
phénomène : davantage d’arbres au pays de l’herbe, mais
c’est certainement le prix à payer pour éviter l’agriculture
ouverte et banalisée…

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