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Paysages métropolitains

Paysages de ville

jeudi 9 juin 2011

1830 : Urbanisation de la métropole Lilloise 1950 : Urbanisation de la métropole Lilloise 1910 : Urbanisation de la métropole Lilloise 1990 : Urbanisation de la métropole Lilloise 2001 : Urbanisation de la métropole Lilloise

Ces paysages de ville dans un territoire ou « tout est ville »,
échappent au strict contenu descriptif, pour aborder (trop
sommairement …) quelques thèmes arbitraires !

Née d’une position de carrefour transfrontalier drainé par la
Deûle, la ville de Lille forge l’histoire de son développement
urbain sur cette situation géographique stratégique.
Échanges commerciaux et défense militaire ont rythmé
les premiers temps, avant l’impressionnante expansion
industrielle du XIXe siècle, qui transforme les franges
rurales en faubourgs urbains. Depuis, les paysages de ville
ne cessent de « phagocyter » les vallées de la Deûle et de
la Lys et la plupart des plaines, jusqu’à celles de Weppes et
de Pévèle.

Véritable laboratoire urbain, cette métropole a testé et teste
encore aujourd’hui toutes les formes urbaines imaginées
par les urbanistes de toutes les époques. L’héritage « quasi
organique » du Moyen-Âge, l’empreinte de Vauban, les
rangs ordonnancés du XVIIIe siècle, les tracés « plus
hygiénistes » du XIXe siècle (voire Haussmannien pour
la rue Faidherbe), caractérisent la grande majorité des
ambiances urbaines de ce grand paysage, laissant aux
villages environnants, une structure plus rurale, dictée par
la proximité de l’outil de travail qu’est la terre. Le XXe siècle
est également très riche en expérimentations urbaines avec
le démantèlement des fortifications, les premiers plans
d’urbanisme de Dubuisson à Lille et de Gréber à Roubaix et
Tourcoing, la production qualitative d’entre les deux guerres,
les premiers HBM (Habitat Bon Marché) des années 1930,
jusqu’à la seconde guerre mondiale qui épargnent « plutôt »
la métropole. L’essor des trente glorieuses, et « le zoning »
du plan Leveau, les projets démesurés des années 70 à Lille
avec les « biscottes » et la tour Bertrand, mais également à
Mons avec le quartier du Nouveau Mons, ou à Loos avec les
Oliveaux et la plus haute tour au Nord de Paris, le concept
de ville nouvelle à Villeneuve d’Ascq, jusqu’à l’aventure
d’Euralille … propulsent la métropole vers le XXIe siècle.
Cette fonction de laboratoire urbain se poursuit aujourd’hui
autour de deux concepts croisés, le renouvellement urbain
et l’urbanisme durable, mis en oeuvre actuellement dans
des opérations pilotes, comme le Bois Habité, le quartier de
l’Union, les Rives de la Haute Deûle ou encore la reconquête
de Lille Sud, de Fives ou des abords de la Citadelle …

Cette nouvelle manière de « faire la ville », peut-être plus
« sensible » que dans les décennies précédentes, semble
rester l’apanage des villes centres, renforçant encore les
clivages entre les différentes entités de ce Grand paysage.

En effet, pendant que les villes denses s’efforcent de se
reconstruire sur elles-mêmes, les villages des couronnes
successives de l’agglomération privilégient encore quasi
systématiquement le modèle pavillonnaire totalement
inadapté à la préoccupation d’économie de l’espace ! Dans
ce contexte foncier très tendu, chaque m2 de terre est un
bien précieux à préserver pour nous et nos générations
futures.

Tramway sur le boulevard Lille, Roubaix, Tourcoing
Tramway sur le boulevard Lille, Roubaix, Tourcoing

Les grands boulevards

Inaugurés en 1909,
les grands boulevards
initient « physiquement »,
par la réalisation
d’une épine dorsale,
reliant Lille, Roubaix
et Tourcoing, ce qui
deviendra quelques
décennies plus
tard, la Métropole
lilloise. Répondant
aux exigences de
déplacements de
l’époque, les boulevards
proposent un profil
audacieux, inaugurant
une première partition
des flux automobiles,
tramway et doux …

Malgré la constitution d’une intercommunalité aux
compétences étendues et allant jusqu’à la fusion de
certaines villes entre elles, le sentiment « d’appartenance
communale » reste encore très présent. Chaque ville
importante se positionne par rapport à ses voisines (parfois
rivales) dans une logique qui passe progressivement de « la
concurrence basique » à « la complémentarité constructive ».

Les villes moyennes accompagnent les centres urbains et
cherchent à valoriser leur particularisme local. Enfin les
centres ruraux subissent quelques contraintes, mais profitent
largement de l’attractivité de l’agglomération pour attirer de
nouvelles populations et améliorer le niveau d’équipement
de la commune. Dans « cette course un peu folle » au
développement, la qualité urbaine se perd parfois dans
les méandres de la maladresse ou dans le souci immédiat
de la rentabilité. Quelques candélabres aux couleurs
souvent criardes, accompagnés d’un tapis d’enrobé neuf
ne suffisent pas à valoriser un cadre de vie souvent fragile
et toujours précieux ! Avec la prise de conscience générale
des problématiques environnementales et les exigences
toujours plus grandes des urbains et des périurbains, « la
qualité urbaine » doit se propager dans toute la métropole,
du quartier le plus dense au plus modeste des hameaux et
l’économie de l’espace est un enjeu majeur.

Dans ces paysages métropolitains, les premières
perceptions offertes aux visiteurs reflétent encore une
image encore un peu « moribonde ». Seul le voyageur en
TGV profite de la modernité d’Euralille. Les usagers de
l’avion débarquent dans un aéroport aux allures d’une
gare « terminus », sans autre connexion que celle de la
route. En empruntant ces axes routiers, la découverte reste
d’une grande banalité en venant de Paris et de Gand, plus
bucolique en provenance de Bruxelles et de Valenciennes
et particulièrement vieillissante depuis Dunkerque …

La métropole perpétue et amplifie encore son rayonnement
à 360° avec l’ouverture des frontières, mais semble avoir
quelque peu délaissé son rapport à l’eau. La réappropriation
de cette composante fondatrice constitue également un
enjeu majeur pour les décennies à venir …

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