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Paysages métropolitains

Paysages de campagne

jeudi 9 juin 2011

Maraîchage

Choux, salades, poireaux…
composent - en lignes
régulières - des tableaux
de couleurs vives.
Contempler, lors de la
promenade dominicale,
les légumes qui demain
orneront la table
familiale : voilà un
intense plaisir pour les
« gens des villes ».

La campagne métropolitaine déploie une variété qui n’est pas
sans évoquer un gigantesque jardin dont la maison serait une
ville, et les massifs une riche typologie de paysages ruraux.
Cette diversité, qui semble décliner le cosmopolitisme
urbain sur le registre rural, est liée notamment à la variété
pédologique de ces quelques kilomètres carrés, que l’on
retrouve dans la toponymie.

Deux grandes options semblent se dégager de l’observation
des paysages ruraux métropolitains. Il y aurait d’une part
une agriculture de résistance et d’autre part une agriculture
d’empathie. L’agriculture qui résiste est celle qui n’a pas
besoin de la ville, qui perçoit même cette dernière comme
une véritable menace, tant l’une et l’autre convoitent le
même objet : le foncier. Le petit plateau du Mélantois,
entre la vallée de la Marque et la Deûle, illustre à merveille
cette agriculture de résistance. Situé à l’entrée Sud de la
métropole, ces paysages d’openfield sont favorables à
bien des implantations urbaines et particulièrement aux
infrastructures de transport. C’est ainsi que les grands
champs semblent « tenir » chaque sillon de haute lutte
contre l’aéroport de Lesquin, le Centre régional de transport,
l’autoroute A1 flanquée de la ligne TGV… Mais aussi, les
zones d’activités et les centres commerciaux.

Concurence

erres pour s’étendre,
l’agriculture a besoin de
terres pour produire.
l’évidence, l’une
et l’autre sont en
concurrence. ce
jeu, la ville semble
toujours gagnante
au regard des enjeux
économiques et sociaux
qu’elle représente. Les
dernières décennies ont
cependant été témoins
d’une inconsciente
gourmandise foncière.
Pourtant, lorsque la ville
consomme sans mesure
son foncier agricole, elle
renonce à des éléments
fondateurs de son
identité et de la qualité
de son cadre de vie.

L’agriculture empathique est tournée vers la ville dont elle a fait une alliée
et non plus une ennemie. Certes, les conflits fonciers ne sont
jamais très loin, mais cette agriculture est souvent moins
gourmande ; elle développe plutôt de la valeur ajoutée.
Cette agriculture peut aller jusqu’à renoncer à sa vocation
productive pour s’orienter vers les loisirs (centres équestres,
fermes pédagogiques…) ou vers la nature… La vallée de la
Marque, frontalière de la Belgique, est symptomatique de
cette agriculture « urbaine ». Entre Gruson et le parc du Héron,
des paysages prairiaux intra-urbains s’y déploient avec
bonheur : bois, chevaux, prairies assez mal entretenues…
L’ensemble constitue un axe bleu assez remarquable car
la rivière n’est pas canalisée pour la navigation et a donc
conservé un aspect assez naturel.

Entre ces deux visages radicalement opposés de l’agriculture
métropolitaine, les Weppes apparaissent comme des
paysages plus nettement et classiquement ruraux. Le
bombement argileux qui s’étend entre vallée de la Deûle
et plaine de la Lys est en vérité un juste compromis entre
les deux options décrites ci-dessus. Les paysages sont plus
amples, les empreintes urbaines un peu plus faibles et plus
ponctuelles. Les fermes isolées, celles qui sont encore en
activité et n’ont pas été réhabilitées dans un but résidentiel,
sont dispersées et semblent pouvoir « choisir » telle ou telle
orientation agricole. l’échelle qui est la sienne, le Ferrain
appartient à ces paysages ruraux de l’équilibre.

Les paysages de la vallée de la Deûle sont délicats à décrire
aujourd’hui dans la mesure ou une véritable mutation est
engagée. première vue, ce sont les labours qui dominent
dans un contexte urbain post-industriel très prégnant.
Mais, des zones très humides, des marais, des friches de
diverses natures et plus ou moins boisées émaillent ces
campagnes. Avec la création du Parc de la Deûle, la zone
se dote volontairement d’un projet complexe qui engage son
agriculture. De telles expériences sont rares en France et
méritent d’être soulignées ; il s’agit en effet de développer
une relation pacifiée entre la ville et l’agriculture.

Enfin, les paysages ruraux de la vallée de la Lys, surtout entre
Armentières et Comines, proposent peut-être une variante
aux options énoncées plus haut : l’agriculture soumise à la
contrainte naturelle. Avec ses prairies inondables, la vallée
de la Lys préserve de magnifiques paysages prairiaux
verdoyants.

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