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Paysages métropolitains

Ambiances paysagères

jeudi 9 juin 2011

Multipolaire

Si celui de Lille préexiste,
c’est le développement
industriel du XIXème
siècle qui génère
l’expansion urbaine de
Tourcoing et de Roubaix.
Les trois villes historiques
présentent alors une forte
identité individuelle. Mais
dès 1962, l’agglomération
« Lille-Roubaix-Tourcoing »
est considérée comme
l’une des huit métropoles
d’équilibre de France.
Dans les années 1960-70,
la région fait face à la crise
du textile. Dans la même
période, la ville nouvelle
de Villeneuve d’Ascq est
créée (1970). Le terme
de conurbation s’impose
localement, mais également
nationalement. En1968,
la Communauté Urbaine
de Lille est mise en place.
La CUDL a récemment
changé de nom, au bénéfice
d’une terminologie plus
communicante - Lille
Métropole - qui masque
son polycentrisme.

Une rue à roubaix
Une rue à roubaix

Les paysages métropolitains les plus urbanisés offrent un
kaléidoscope d’images puissantes ou les rouges vifs ou
plus sombres de la brique, sont sans cesse remaniés. 22
cm de long, 11 de large et 6 de haut ; le module de base se
décline à toutes les échelles, selon tous les appareillages,
acceptant toutes les incrustations, tous les voisinages
de grès, de pierre bleue, de calcaire, d’émail, etc…. Les
briques unifient des paysages, qui semblent apprécier la
violence des ruptures d’échelle, la richesse des collages,
la force des contrastes. Tout se côtoie et se rudoie
encore dans une conurbation à l’âme ouvrière doucement
métamorphosée en métropole tertiaire. Lille occupe
avec évidence sa place de ténor dans le quartet urbain
métropolitain : elle s’enorgueillit de ses vieilles briques
dans l’étroit enclos des anciennes fortifications. Mais, ce
sont Roubaix et Tourcoing qui composent l’air entêtant
de cette immense ville transfrontalière, nappée sur plus
de 350 kilomètres carrés, d’Haubourdin à Mouscron, de
Lys-lez-Lannoy à Bondues. Comme dans le bassin minier,
l’industrie enfante la ville, en tâches d’huile qui peu à peu
s’unissent, sans qu’aucun obstacle ne vienne s’interposer.

Les usines racontent, mieux que les églises, les origines de
ces paysages. Cependant, comme un brouillard, la nappe
urbaine se déchire parfois offrant de véritables respirations
dans la maille resserrée des briques : un canal, une vallée,
un grand boulevard, un parc, les vues dominantes offertes
par une rocade… Très vite cependant, les échappées
se referment et la suite des rues recommence, les plus
chics succédant aux plus modestes, les courées aux
immenses façades vitrées. A Lambersart, Wattrelos ou
Ronchin, comme partout dans la métropole les rues tissent
leurs toiles, serpents d’air pris entre d’épais murs vibrant
d’humanité.


Limites nettes, limites floues

Entre les espaces habités
et les espaces cultivés, il
existe une grande variété
de limites. Dans les
paysages de périurbanité
bocagère, c’est la
campagne qui assume une
grande part de la gestion
de la limite (imbrication
des espaces, végétation).
Dans les paysages
d’openfield, cette tâche
revient exclusivement
à la ville.

Le polycentrisme de la métropole et son histoire complexe
réduisent considérablement le risque de mono-spécificité
qui frappe nombre de couronnes périurbaines. De fait, ou
que l’on se trouve, les ambiances paysagères montrent
une réelle variété et « Lille Métropole » ne peut être
assimilée à une ville posée au milieu d’une campagne.
la diversité des ambiances urbaines répond la diversité
des terroirs agricoles d’origine, même lorsque ces derniers
sont en partie « recouverts » par la ville. Les vallées
(Lys, Marque, Deûle) séparent les collines calcaires ou
argileuses (Weppes, Mélantois, Ferrain) générant ainsi
une riche palette paysagère. Trois ambiances principales
se distinguent cependant. Si chaque vallée possède son
identité, ces dernières, ainsi que les collines argileuses,
proposent une péri urbanité qui peut être qualifiée de
bocagère. Les fermes sont isolées, des haies habillent les
champs, les pâtures… et les jardins fortement imbriqués.

Ici ou là, le relief prend quelque ampleur, des boisements
apparaissent et la campagne ajoute à ses verts tendres,
le vert dense des futaies. Les plateaux calcaires offrent
les seuls paysages de l’ouverture du Grand paysage
régional ! Alors, ville et campagne jouent davantage de
la confrontation que du « fondu enchaîné ». Mais que
sont donc ces catégories de la ville et de la campagne,
lorsque l’urbanité étend toujours davantage ses frontières.

La pression urbaine se devine sur des kilomètres autour
du cœur urbain dense. Partout des toitures neuves, des
grillages fraîchement plantés, des rues nouvelles gagnent
sur les prés et les champs. Tandis que dans un mouvement
beaucoup plus lent mais néanmoins très volontaire, les
vallées sont des supports de création, faisant entrer une
nature réinventée en ville.

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