Frênes Têtards
De très nombreuses
essences d’arbres ont
été conduites en têtard
pour satisfaire aux besoins
agricoles, en bois de
chauffage…
Dans les vallons, les frênes
têtards abondent. Leurs
feuilles luxuriantes dansent
au vent comme celles des
lisières des bois.
La campagne des paysages du val d’Authie regroupe tous
les éléments nécessaires à l’alchimie paysagère que produit
la pratique de la polyculture-élevage, par ailleurs largement
majoritaire dans l’espace régional. cette différence près
qu’une harmonie certaine la distingue, essentiellement due
aux dimensions modestes des différents ensembles ici
imbriqués. Les paysages agricoles de la vallée de l’Authie
semblent mettre un point d’honneur à utiliser de manière
raisonnable et raisonnée chaque spécificité du sol et du
relief. Ce bon sens paysan permet une sorte de festival de
paysages parfaitement liés les uns aux autres.
Les grands champs cultivés courent sur les plateaux, mais
semblent heureusement arrêtés, avant les pentes des
coteaux, par des bois ou quelques prairies perchées. Le
fond de la vallée possède encore quelques prairies, qui
tentent de gravir les pentes des coteaux, mais sont le plus
souvent interrompues dans leur mouvement par les villages
implantés juste au-dessus des zones inondables de la
vallée. Les coteaux jouent ainsi une mélodie à plusieurs
instruments : les labours, les prairies, les bois, mais aussi
les vergers, les villages s’y trouvent rassemblés. Ces pentes
sont la matière riche de ces paysages agricoles. Tandis
qu’une certaine uniformité habille le plateau céréalier et
guette le fond de la vallée plantée de pleupleraies, les
coteaux préservent une diversité paysagère joyeusement
tachée de la blancheur des troupeaux de vaches ou des
anciens fronts de carrière.
Ainsi, un même élément de paysage -par exemple une
prairie - peut se retrouver dans toutes les situations décrites
ci-dessus. Mais, il n’y aura pourtant aucune ambiguïté sur
le paysage plus global dans lequel cette prairie s’insère.
Dans le fond de la vallée, il est possible de deviner l’eau
au travers de la couleur de l’herbe. Un bocage composé
de haies basses taillées accompagne souvent une ou
plusieurs des limites de la parcelle, l’argent d’un saule attire
le regard et peut révéler une mare. De hautes silhouettes
de peupliers miroitent au vent à l’horizon. Sur les coteaux,
l’herbe change de couleur avec la pente. Les coteaux
les plus abrupts offrent une teinte plus claire ou le jaune
s’impose. Hier encore les moutons broutaient ces coteaux
et c’est grâce à eux que la « pâture aux mille trous » d’Auxi-
le-Château est aujourd’hui encore entretenue.
Dans le fond de la vallée, il est possible de deviner l’eau
au travers de la couleur de l’herbe. Un bocage composé
de haies basses taillées accompagne souvent une ou
plusieurs des limites de la parcelle, l’argent d’un saule attire
le regard et peut révéler une mare. De hautes silhouettes
de peupliers miroitent au vent à l’horizon. Sur les coteaux,
l’herbe change de couleur avec la pente. Les coteaux
les plus abrupts offrent une teinte plus claire ou le jaune
s’impose. Hier encore les moutons broutaient ces coteaux
et c’est grâce à eux que la « pâture aux mille trous » d’Auxi-le-Château est aujourd’hui encore entretenue.
Partout, entre Canche et Authie, et plus particulièrement
aux abords de l’Authie, le plateau est entaillé de vallons.
Sur une ligne imaginaire située exactement entre les deux
fleuves, des villages ont poussé dans chacune de ces
anfractuosités. Les maisons s’y éparpillent au milieu des
prairies et des arbres.
