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Paysages du val d’Authie

Ambiances paysagères

jeudi 9 juin 2011


Vallon

Havres de paix

Les vallons fonctionnent
comme des paysages clos
surlignés du vert plus
dense des boisements, qui
affectionnent les pentes les
plus raides et les espaces
de rupture de pentes.
Au printemps, les vaches
seules semblent goûter
au ravissement de ces
solitudes.

Un principe très simple semble être à l’origine de ces
paysages : un créateur tranquille aurait dessiné d’un geste
sûr un sillon unique dans un vaste plateau de craie, de
sorte que les ambiances paysagères seraient très lisibles
et très tranchées, que l’on se trouve sur le plateau ou au
fond de la vallée.
L’arrivée sur le plateau se fait le plus souvent au débouché
d’un chemin pentu et la transition entre l’intimité des vallées
et l’immensité des plateaux est inexistante, au moins sur
les coteaux exposés au Sud, qui sont les plus escarpés.
Le plateau, quant à lui, s’arrête là ou la pente dévale ; le
passage de l’un à l’autre est donc une source intarissable
de contrastes émotionnels renforcés par les effets de
masques ou d’échappées occasionnés par les boisements.
En effet, les pentes les plus raides accueillent les masses
sombres de bois, ce qui permet quasiment d’indexer le
degré de boisement des pentes sur les courbes de niveau.
Cette simplicité rassurante et stimulante, dont la clé de
lecture est le relief, recèle pourtant quelques petites
surprises. Ces surprises sont dues pour l’essentiel à la
variété apportée par les courtes vallées affluentes. Comme
pour les paysages du Montreuillois et donc pour la vallée de
la Canche, le coteau Nord est net et escarpé - on imagine
l’outil du créateur tranchant et vertical - bien qu’entaillé de
nombreuses vallées affluentes. Le coteau Sud offre des
pentes adoucies, comme taillées d’un geste hésitant dans
une terre meuble.

Plateau

Le plateau

Le plateau situé entre
la Canche et l’Authie
est un plateau tellement
court, qu’il a à peine le
temps d’exister avant
de basculer d’une vallée
dans l’autre. Il offre le
paysage de la majorité
des plateaux artésiens,
paysage de champs
cultivés.

De nombreux départs
de vallons entament ces
solitudes et les habillent
des houppiers volubiles
des bois.

Pourtant, la comparaison avec la Canche s’arrête là, car
si les affluents sont nombreux, ils sont très courts, à peine
quelques kilomètres. Ce ne sont pas à proprement parler
des vallées, mais plutôt des vallons qui eux-mêmes se
décomposent en d’autres vallons. Ces vallons proposent
des paysages merveilleux, car ils ajoutent une nouvelle
dimension aux paysages de la vallée de l’Authie, en
pleine complémentarité avec la grande vallée d’une
part et le plateau d’autre part. Les cent kilomètres qui
séparent les sources de l’Authie de l’estuaire se trouvent
confrontés aux quatre à cinq kilomètres de ses affluents.
Les ruptures d’échelle sont telles entre la grande vallée et
ses compagnes, que des images surgissent dans l’esprit
du voyageur. Des images de géants ou de lilliputiens,
des images déjà marines et des images montagnardes…
Les vallons constituent des mondes secrets. Le paysage
donne un peu l’impression de s’y déployer en cavalcade
tant le relief ondule, bascule, culbute, bouscule… Entre
deux vallons, le plateau peut n’avoir que l’épaisseur d’un
champ ! Divaguer dans ces espaces, c’est alterner une
respiration ample - dès que les paysages s’ouvrent qu’ils
soient paysages de vallée ou paysages de plateaux - et
des respirations saccadées, hachées, tendues au gré de
ce jeu de montagnes russes. Comme la majorité des axes
de communication relient le plateau à la vallée maîtresse,
ces vallons constituent autant d’espaces de transition,
qui manquent parfois de temps pour faire ressentir leurs
richesses. Mais chaque fois qu’il est possible de passer de
l’un à l’autre, c’est un monde à part entière qui s’exprime.
Le secret pourrait être un fil directeur dans l’appréhension
des paysages de la vallée de l’Authie, y compris dans la
large vallée principale. Le cours du fleuve se dérobe aux
regards, cachés par les nombreux boisements, peupleraies,
traces bocagères ou encore étangs entourés d’arbres, qui
constituent autant de micro-univers un peu introvertis. Les
paysages livrent ainsi des traces d’usages à décrypter : la
prairie voisine avec le lieu de récréation, la peupleraie avec
l’étang de loisirs ou de chasse.

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