Le pays de Montreuil constitue le prolongement occidental
des pays de la craie. Plus humide que le Ternois ou l’Artois,
avec une pluviosité comparable à celle de l’Avesnois,
il présente quelques beaux massifs forestiers d’un seul
tenant, implantés sur les versants des vallées ou à l’endroit
sommital des plateaux (bois de Saint Josse, de Fressin ou
de Créquy), et des prairies naturelles permanentes bien
arrosées en assez grand nombre (22 % de la zone et près
du tiers de la S.A.U.). Ces fraîches prairies qui tapissent
les fonds de vallées contribuent à l’aspect verdoyant
du Montreuillois, à l’origine du développement ces
dernières années d’un tourisme vert multipliant sentiers de
randonnées et activités de plein-air.
L’eau est partout présente sur la zone. Par la pluviométrie
tout d’abord qui dépasse régulièrement les 900 mm
annuels. Par la Canche longue de 96 km et sa vallée
plate parsemée d’étangs poissonneux ; ses inondations
fréquentes en fond de vallée dues à des débordements
de cours d’eau ou à des remontées de nappe ont
contribué à créer dans la basse vallée des zones humides
remarquables. Par ses affluents comme la Course, la
Créquoise ou la Planquette sagement et rigoureusement
ordonnés, dont les vallées encaissées et verdoyantes font
oublier la monotonie et l’austérité des pays de craie.
Les espaces cultivés occupent essentiellement les
plateaux. Il s’agit de cultures riches comme la betterave,
le blé ou le maïs, produites sur des exploitations dont
la superficie moyenne est une des plus élevée de la
région. La diminution du nombre d’exploitations observée
actuellement semble indiquer que ce mouvement de
concentration des terres n’est pas terminé.
Bien que le pays de Montreuil ait été historiquement une
région fortement occupée, il n’y a pas de grosses unités
urbaines sur la zone. Même Montreuil a plus allure de
bourgade que de ville. L’occupation humaine se manifeste
donc de deux façons :
– par l’inclusion d’un grand nombre de village blottis au
fond des vallées. On reste bien dans la cadre d’un habitat
groupé, en référence à l’origine crayeuse du pays,
– par un phénomène de mitage, qui s’accentue et qui
dissémine les résidences secondaires le long des vallées
les plus verdoyantes comme celles de la Créquoise ou de
la Planquette.