DREAL HAUTS-DE-FRANCE

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Paysages miniers

Ambiances paysagères

jeudi 9 juin 2011

Collages

Les paysages miniers
offrent sans cesse des
surprises, des collages
improbables,
des
perspectives tronquées,
des
juxtapositions
audacieuses. Tous les
contrastes
sont
ici
possibles : les époques
peuvent se télescoper,
les couleurs s’affronter,
les formes s’imbriquer.
Les paysages miniers,
plaçant à la surface ce
qui est enfoui, appellent
la création !

Ligne bleue des terrils

L’activité minière a eu sur le paysage de cette zone
intermédiaire entre Haut et Bas Pays une incidence qu’il
est difficile aujourd’hui de mesurer. De fait, il ne reste plus
beaucoup de traces perceptibles d’une « histoire d’avant la
mine » et à bien des égards les franges de ce paysage sont
soumises à une véritable hégémonie du profil minier, dans
lequel les terrils font figure de porte-étendard. Les terrils
bornent en effet l’horizon tout en constituant un point de vue
d’ou la plaine peut être embrassée du regard. Un promeneur
égaré sur un terril un soir de quatorze juillet pourrait ainsi
contempler une multitude de feux d’artifices simultanés sur
360° de champ visuel. Éléments d’une géographie créée
de toutes pièces, ils sont progressivement renaturés ; il
ne serait pas surprenant que d’ici quelques décennies
ils puissent apparaître comme naturels ! Si l’étendue
Est/Ouest est considérable, le bassin ne présente qu’une
faible épaisseur Nord/Sud (une dizaine de kilomètres) qui
permet une certaine imbrication de paysages, offrant des
respirations salutaires dans cet ensemble d’une densité
urbaine et sociale par ailleurs très prégnante. De plus, le
bassin n’est pas continu sur son axe principal, préservant
là encore des espaces d’ouverture, ou le regard peut
s’étendre à l’horizon.

Axe urbain

Artères d’irrigation

Les grandes voies de
desserte interne au
bassin minier présentent
de très larges emprises
issues d’une volonté très
affirmée de mixité des
usages : le tramway, le
très fort développement
de l’automobile, les
modes doux, les engins
agricoles,… côtoient
tous la même « nappe »
d’enrobé, devenant l’un
des lieux majeurs du
« l’espace en commun » !

Les paysages miniers sont marqués par le mono-
fonctionnalisme qui leur a donné naissance. Ils furent à
tous les niveaux organisés comme un outil au service de
l’extraction minière. Ainsi, à l’unité de base, répétée comme
à l’infini et constituée du tryptique carreau-chevalement-
terril, s’ajoutent des manifestations « secondaires » qui
ont trait à l’organisation industrielle et sociale d’une
activité extrêmement consommatrice de main-d’oeuvre.

Ces paysages possèdent une dimension extrêmement
répétitive dont le motif unitaire est composé de l’ensemble
carreau/cités, dans lequel les secondes prennent le
pas sur le premier, la trace des puits s’étant perdue en
bien des endroits. Un regard nouveau sur ces paysages
conserve à la mémoire cette cadence d’une musicalité
primaire : les cités succèdent aux cités, qui succèdent
aux cités… Les lignes de corons, les séries de maisons
mitoyennes desservies par des rues qui s’arrêtent en plein
champ finissent par construire un système urbain, dont la
monotonie et l’absence de centralité peuvent décourager.

La monotonie n’est pourtant qu’apparente : la « ville minière »
recèle d’infinies variations ou se disputent la géographie et
l’histoire. La mine du Valenciennois joue sa partition entre
forêt et marais. Ses cités, parmi les premières de toutes
l’histoire minière, possèdent de grands chênes, s’ouvrent
sur la haute futaie ou encore sont bornées par le canal.
L’imbrication avec les éléments d’une nature prégnante
explique sans doute l’évolution rapide de ces paysages…
mangés par la forêt qu’ils avaient avalée… Le développement
vers l’Ouest s’orchestra suivant un modèle toujours mieux
établi : les données du programme architectural sont
posées et son application beaucoup plus volontariste.

C’est le relief qui joue alors le rôle de modérateur : les
plateaux, les vallées, les marches de l’Artois tempèrent le
sentiment d’unité grâce aux variations d’angle de vue qu’ils
permettent. Au Nord, presque au contact de la métropole
lilloise, le bassin s’unit au développement industriel de la
Deûle, brouillant les pistes de son intégrité. Au Sud de
Lens en revanche, la séparation entre terres minières et
agricoles semble tracée au couteau.

Les pays miniers ont fonctionné comme un système,
sans doute y compris pour leurs habitants ; l’ouverture, le
mouvement participent aujourd’hui de leur devenir.

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