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Paysages métropolitains

Détails de géographie physique

jeudi 9 juin 2011

Quand me sous-sol dicte l’architecture

La nature double du
sous-sol de la Métropole
lilloise, argile et craie, a
conduit à la naissance
de l’architecture typique
alternant les bandes
de craie blanche avec
les briques rouges (les
rouges barres). De
nombreuses briqueteries
ont fonctionné jusque la
fin du XXème siècle. La
craie, appelée localement
pierre de Lezennes,
a été largement
exploitée pour la
construction. Elle était
exploitée localement en
carrières souterraines
(à la périphérie de
Lille, principalement
à Loos, au Sud, et à
Lezennes, au Sud-Est).
Les carrières furent
exploitées notamment
pour la construction des
fortifications de Lille et
de la Citadelle mais aussi
de différents bâtiments
publics ou privés, des
églises, des fermes
fortifiées, etc…

Carte des reliefs

Lille, née de l’eau
Les géographes et les urbanistes le savent bien : c’est la situation
qui fait la ville. Lille, de ce point de vue, ne déroge pas à la règle et
c’est bien sa situation particulière qui a créé la métropole.
En effet, Lille a pu connaître un développement d’une telle
ampleur grâce à sa situation géographique. Les premiers
occupants de ce qui deviendra la Métropole ont en effet occupé
une position très favorable juste à la limite du passage du sous-
sol calcaire au sous-sol argileux, dans une zone de la craie ou
l’érosion avait constitué une petite niche à l’abri de la Deûle
et des zones marécageuses : la limite entre le perméable
et l’imperméable. L’eau a ensuite servi de bouclier face aux
ennemis, de source de vie pour l’agriculture et l’industrie, de
moyen de transport pour les marchandises ou les personnes…
plus grande échelle, c’est encore l’eau qui a hissé Lille parmi
les premières grandes villes de l’histoire européenne. En effet,
l’eau était omniprésente et quasiment infranchissable tant à
l’Ouest (Flandre maritime, Cuvette audomaroise, plaine de
la Lys) qu’à l’Est (Scarpe, Sensée, Marque, …) et a ainsi fait
de la Métropole le lieu de convergence des flux méridiens de
marchandises et de personnes au fil des siècles. L’eau a même
donné son nom à Lille (Rijsel = île en néerlandais). Même si l’eau
a permis l’essor de la région de Lille, cette dernière a ensuite, tout
au long de son histoire, cherché à la combattre et à l’éliminer. On
a ainsi beaucoup de peine actuellement à retrouver les traces
des anciens lits mineurs de la Deûle qui traversaient sous forme
anastomosée toute la plaine actuellement occupée par le centre
ville. Enfin, au cours des derniers siècles, des raisons d’hygiène
et d’urbanisme, jugées prépondérantes à l’époque, ont enfoui les
derniers canaux. Ce n’est que tout récemment que la Métropole
lilloise cherche à renouer avec son passé hydraulique. L’évolution
sédimentaire de la vallée et le régime de la Deûle ont été propices
à l’enregistrement des données paléoenvironnementales et
à la conservation de gisements archéologiques datant de la
préhistoire au Moyen-Âge. L’importance de ces gisements a
été révélée depuis un peu plus de 150 ans par des découvertes
fortuites ou des recherches entreprises par les collectivités.
Malgré la forte anthropisation de cette région, dont l’intensité
s’est accrue fortement, surtout depuis le XIXème siècle, les
recherches systématiques ont permis de constater la présence
et l’état de conservation de nombreux gisements.

Les catiches

Les catiches sont de
petites carrières de pierre
calcaire creusées à la
verticale directement dans
le sol. Les premières ont
été creusées vers la fin du
VIIème siècle. Elles ont une
forme de bouteille (avec un
goulot de sortie étroit et
un fond plus évasé) et sont
le plus souvent fermées
par une voûte de pierres
sèches.
Si la plupart des catiches
ont été creusées dans les
champs et s’y trouvent
encore, plusieurs sont
incluses à présent dans le
tissu urbain.
Les catiches étaient
suffisamment solides
pour le socle de charrue
et le cheval de l’époque,
mais plus allez pour
nos habitations et nos
machines contemporaines.
Des effondrements se
produisent régulièrement,
notamment à Lille-Sud ou
de nombreux logements
ont été construits après
1950.

Les derniers affleurements crayeux artésiens de la région
naturelle du Mélantois plongent à l’Ouest sous les Weppes,
et, au Nord, sous le Baroeul, deux régions de reliefs modérés
développés dans les sables de Louvil et les argiles d’Ypres. La
couverture sédimentaire récente est omniprésente, sous forme
de loess sur les versants ou d’alluvions en fond de vallée.

Le relief est faible : une vaste plaine alluviale (20 m d’altitude) est
parsemée de petits plateaux sableux ou calcaires qui culminent
autour de 50 m.

Le climat de la Métropole lilloise peut être considéré comme
océanique dégradé. Cela se traduit par une amplitude thermique
moyenne (de l’ordre de 22°C) et un automne assez sec, par
rapport au reste de la région ou il est plutôt bien arrosé. Les
précipitations annuelles sont assez faibles de l’ordre de 650 à
700 mm, principalement par la situation d’abri dont elle bénéficie.
Les hivers sont doux et les étés frais.

Evidemment, ce développement exponentiel de la métropole a
fortement modifié l’occupation des sols : on a une prédominance,
selon les secteurs, des zones urbaines et industrielles (en
expansion) et des zones agricoles (en recul). Les espaces
boisés, les espaces verts, les prairies et les zones humides ont
fondu face à l’extension spatiale radiale de la métropole.

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