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Paysages des coteaux calaisiens et du pays de Licques

Détails de géographie physique

jeudi 9 juin 2011

La vallée de la Hem

La Hem est un fleuve si
l’on se souvient qu’elle se
jetait autrefois dans la mer
à Oye-Plage. Mais c’est une
rivière, si l’on tient compte
de sa disparition dans le
réseau de wateringues de
la plaine maritime.

Elle naît dans la
boutonnière du Pays de
Licques, creusée dans
l’Artois. Elle traverse
les différents terrains
sédimentaires de la région :
terrains secondaires
crayeux et érodés presque
jusqu’au socle primaire
à Audrehem, sables
tertiaires à Zouafques et
Nordausques, alluvions
quaternaires à Polincove
et Audruicq. Sur les flancs
de la basse vallée, elle se
confond progressivement
avec le paysage des
wateringues : terres plates
et sans arbres, drainées
par les watergangs et
largement cultivées.

Carte du relief

Le grand paysage défini comme Artois calaisien n’a pas
d’existence morphologique ou géographique. C’est une zone
de transition entre le Haut Boulonnais et la plaine maritime
flamande. Seul le Pays de Licques se distingue nettement :
c’est une mini-boutonnière accolée à celle du Boulonnais.
Le Pays de Licques forme une petite région naturelle très
particulière par sa structure géologique : la boutonnière
du Pays de Licques marque la bordure septentrionale
de l’anticlinal de l’Artois. Au-delà de Guînes et d’Ardres
commence la vaste Plaine maritime flamande.

Par un effet de large relief en creux, le Pays de Licques
présente un paysage à la fois original et préservé. Un
ensemble de collines de craie aux formes molles et ondulées
culminant à plus de 200 m entoure une cuvette érodée et
drainée par la vallée de la Hem. Annexe du Boulonnais,
entaillée dans les plateaux crétacés de l’Artois, la dépression
de Licques apparaît comme une esquisse de boutonnière, ce
qui lui confère un très grand intérêt géomorphologique. Cette
ligne de crêtes bordée de vastes forêts dominant une vallée
aux nombreuses ramifications donne ainsi au paysage toute
sa complétude.

La morphologie générale est constituée d’un haut plateau,
d’altitude moyenne autour de 100 à 200 m (120 m à
Landrethun). Ce plateau constitue une unité dissymétrique
avec un versant Sud abrupt, constitué par le coteau crayeux
de la cuesta du Boulonnais et par un glacis aux pentes très
douces qui va se fondre dans la plaine maritime.

Hormis le Pays de Licques qui est traversé par la Hem, le
réseau hydrographique est très rare. On est ici clairement sur
une ligne de partage des eaux entre, au Nord, la mer du Nord
et, au Sud et à l’Ouest, la boutonnière du Boulonnais avec son
réseau de fleuves côtiers.

En hiver et début de printemps, on distingue le substrat crayeux
dans certains champs : la couche de limons est variable selon
les secteurs et les champs en forte pente montrent une
concentration plus faible en haut de pente (érosion en surface
par ruissellement). Parfois, ce secteur est coupé du monde en
hiver, l’enneigement limitant les échanges.

Dans la craie, on peut voir des poches de dissolution remplies
d’argile à silex, avec des sables tertiaires remaniés. La
couverture de loess est mince mais générale. la base, on
trouve des sables, grés et argiles. Le Crétacé est divisé en
Crétacé inférieur (sables grés argiles) et en Crétacé supérieur
(craie et marnes).

Au Crétacé inférieur, on trouve les étages du Wealdien,
de l’Aptien et de l’Albien. Après un épisode continental au
Wealdien, la mer finit par atteindre la région à l’Aptien inférieur,
déposant ce qui est devenu le grès calcareux et glauconieux
de la formation du Cat-Cornu. l’Aptien supérieur, la mer
progresse, mais on reste en zone infralittorale (témoins les
huîtres fossiles). En conclusion, la mer a eu des allées et
venues successives pendant le Crétacé inférieur, débordant
de plus en plus vers l’Est.

Au Crétacé supérieur, une grande transgression marine va
couvrir l’Europe occidentale en déposant essentiellement de la
craie. Dans le Boulonnais, on trouve les étages Cénomanien,
Turonien, Coniacien et Santonien inférieur (-96Ma à -87Ma).
Les marnes reflètent des événements anoxiques de courte
durée mais très étendus, les hard-grounds sont des craies
dures et noduleuses témoignant d’un arrêt de sédimentation
dû à l’arrivée de courants, les silex se présentent en rognons
ou en remplissage de terriers.

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