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Paysages du Houtland

Détails de géographie physique

jeudi 9 juin 2011

Les dysfonctionnements hydrauliques

Le profil théorique des
becques du Houtland est
de 5 % de pente au premier
kilomètre, de 2,5 % entre
le premier et le deuxième
kilomètre, 1,3 % entre le
deuxième et le quatrième
kilomètre, puis 0,3 % jusqu’au
sixième kilomètre et ensuite
0,1 %.

Les facteurs naturels
structurels sont difficiles : les
pentes sont fortes sur les
sommets, le sol partiellement
imperméable et les becques
sont difficiles d’accès. cela
se sont rajoutées, depuis
quelques décennies, les
transformations profondes
et rapides des paysages du
fait du retournement des
prairies et de la pratique
de l’élevage hors-sol. La
Flandre intérieure est la
principale zone d’élevage du
porc dans la région Nord
– Pas-de-Calais, vous pouvez
cependant arpenter tous les
monts et leurs versants sans
apercevoir un seul porc ! Les
prairies bocagères et leur
réseau dense de haies ont
été transformés en cultures
ouvertes : cela a fortement
amenuisé leur pouvoir de
rétention de l’eau …

La taille des exploitations n’a fait
que croître : les agriculteurs
possédaient moins de un
hectare, souvent moins de 0,5
hectare au XVIIIème siècle
 ; la taille des exploitations
était de l’ordre de 15-25
hectares dans les années
1960-1970 ; elle est passée
à présent à plus de 100
hectares.

Dans le même
temps, évidemment la taille
des parcelles est passée de
un hectare en moyenne avant
remembrement, à plusieurs
hectares actuellement. Outre
la banalisation des paysages
et l’érosion de la biodiversité,
il en résulte de graves
dysfonctionnements lors
des fortes pluies sous forme
d’inondation, et d’érosion
intense.

Carte du relief

Les monts de Flandre et les vallées qui les encadrent (Yser et
Lys) sont d’origine relativement récente à l’échelle géologique
(Tertiaire). La dernière glaciation a laissé un terrain nu, ou la
végétation est revenue coloniser l’espace libre. Il en découle
également que les cours d’eau ont une topographie de vallée
façonnée relativement récemment. Les paysages se sont édifiés
au cours d’une histoire mouvementée et animée d’invasions
humaines multiples.

Le sous-sol tertiaire (sables et argiles des Flandres) est recouvert
par des terrains quaternaires plus ou moins continus, ou argiles et
sables peuvent affleurer. Les limons éoliens (loess) argilo-sableux
ont 2 à 3 mètres d’épaisseur et ces dépôts sont plus épais sur les
flancs des monts à l’Est qu’à l’Ouest.
Les sols des versants sont humides et lourds du fait de la
proximité de l’argile. Ils ont créé des sols lourds et gras (la clyte en
patois flamand) qui forment des « terres fortes », qui « brûlent les
plantes » selon Raoul BLANCHARD (1906).
Les monts sont en fait des buttes témoins à calotte sommitale
sablo-gréseuse. Lors des transgressions marines, le sable s’est
accumulé au Nord de l’Artois. Sous la pression des éléments, ce
sable s’est en partie transformé en bancs de grès qui ont formé
une couche dure par place. Ces bancs sablo-gréseux ont mieux
résisté à l’érosion que les terrains alentour et ont ainsi formé ce
linéaire de collines marquant le paysage de manière très forte et
très symbolique dans l’esprit des habitants, tant en France qu’en
Belgique.

Si ce sont les sommets des monts qui constituent l’essence
même du Houtland, son paysage dominant est formé de vastes
glacis dont les molles ondulations s’estompent de manière radiale
vers sa périphérie.

l’Est, la courbe de niveau correspondant à l’altitude 20 m
constitue une limite nette entre la plaine de la Lys et le pied des
monts de Flandres. Vers l’Ouest, la frontière est à un niveau plus
faible : ce ne sont que 2-3 mètres qui séparent la Plaine maritime
flamande des glacis du Houtland. Les monts culminent à 176 m
au Mont Cassel.

Le Houtland constitue un mini château d’eau : les sources et
cours d’eau coulent des monts et s’éloignent de manière radiale.
L’écoulement général se fait vers l’Yser au Nord ou la Lys au Sud.
Les rivières (appelées localement becques, du néerlandais beek
/ beken) portent les noms des lieux (toponymie) de leur source
(becque du Mont Noir, de Méteren, de Flêtre) ou un toponyme
bien flamand (Vleterbeek, Quaebeek, Peene Becque).
Le cadre physique de la Flandre intérieure a défini les grandes
lignes de son occupation traditionnelle, assez précoce, par
l’homme : de l’eau omniprésente sous forme de ruisseaux et
de sources a conduit à un habitat dispersé et la nature lourde du
sol associée à des pentes relativement fortes ont entraîné une
valorisation ancienne sous forme d’élevage bovin. Cet élevage
a structuré le paysage traditionnel en bocage herbager. Celui-
ci a connu une transformation radicale et accélérée dans les
dernières décennies face à la montée des élevages hors-sol et
à une mécanisation accrue de l’agriculture ayant permis le labour
des pentes autrefois trop fortes.

Les Monts de Flandres malgré la modestie de leur relief constituent
néanmoins une barrière climatique interne à la région : l’influence
océanique est un peu amoindrie à l’Est des Monts (plus sec en
automne, amplitude thermique plus réduite).

L’élévation du relief du Houtland, modeste mais significative à
l’échelle du Bas Pays, lui permet de jouer le rôle de belvédère vers
l’agglomération lilloise, le bassin minier et le littoral de la mer du
Nord. Longtemps négligé, ce potentiel écotouristique commence
depuis quelques années, à être structuré et développé.

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