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Le haut pays

samedi 2 juillet 2011

Le Bassin Minier

Vers la fin du primaire, au carbonifère, des affaissements
lents et continus ont facilité, sur la bordure nord
de bombement de l‌’Artois, la création des couches
de charbon (qui proviennent de la décomposition
des forêts tropicales sous l‌’action des inondations
successives). Dans le bassin minier, l‌’épaisseur
totale des couches atteint par endroits 2000 mètres.
A la fin du Carbonifère, le mouvement hercynien
a plié ces couches en un vaste synclinal, accompagné
de failles ce qui a permis de les préserver.
Sur les marges de ce synclinal le charbon est situé
à une faible profondeur, rendant son exploitation
possible.

Ici la couverture crayeuse repose sur un socle ancien, déprimé en son centre et relevé aux deux extrémités. Elle constitue la partie sud de la région et s’est déposée au Secondaire, au Crétacé, pendant 50 millions d’années. à I époque ou l’ensemble du territoire était submergée par la mer (les couches de craie sont très spectaculaires au Blanc-Nez).

Du Boulonnais à la Thiérache, le Haut Pays (qui correspond au Sud de la région), situé au sud de l’espace régional et qui peut être délimité par l’isohypse des 80 mètres, présente un ensemble de hauteurs pouvant dépasser les 180 mètres à ses extrémités (Haut Boulonnais et Avesnois), mais qui ne dépasse guère les 120 mètres dans sa partie centrale au niveau du seuil de Bapaume.

Ces hauteurs, si elles peuvent faire sourire, n’en constituent pas moins une rupture assez nette dans le paysage et une élévation assez rapide par rapport aux plaines environnantes remarquablement basses.

Plusieurs régions se distinguent.

 l’Ouest : le Haut Pays d’Artois.

C’est ici ou le contact entre plateau artésien et plaine flamande est le plus visible.
Dès la fin du Primaire, les deux bassins sont séparés par une série de plis qui affecte le socle régional et dont l’anticlinal de l Artois est un des éléments structurants. Ce plissement s’est accompagné de failles importantes à l’image de la faille du midi qui constitue la limite sud du bassin minier. Au Tertiaire le socle primaire fortement érodé, s’agite de nouveau et l’Artois est relevé.

La couche de craie a réagi à ces mouvements, tantôt en se fracturant pour donner naissance à de véritables escarpements (crête de Vimy), tantôt en se ployant pour former un paysage ondulant de collines.

Sur ce plateau, les limons fertiles déposés au Quaternaire ont été entraînés par l’érosion. Les sols sont moins riches, ce qui tendrait à expliquer le caractère isolé de ce pays, un des moins peuplés de la région.

Le plateau artésien est parsemé de dépressions verdoyantes pouvant atteindre les marnes crétacées imperméables, voire le socle pnmaire (dépression d’Houdain et de Pernes. pays de Licques, vallée d’Ablain St Nazaire).

Ses flancs au Sud comme au Nord sont cisaillés par des vallées humides et encaissées qui contrastent avec la sécheresse du plateau (Vallée de la Ternoise. Haute vallée de l’Aa).

A l’extrême ouest. la crête de l’Artois est brutalement interrompue à son point le plus haut par la cuvette du Boulonnais.
Le bombement crayeux éventré ici par l’érosion (la « boutonnière ») laisse apparaître des argiles et du sable du Jurassique au sein d’un pays de craie. La nature différente de ces matériaux associée à un système faillé important a donné naissance à un paysage fortement vallonné et à une grande diversité de sols, qui contraste avec les rebords abrupts du plateau de craie.
Au sein de cette boutonnière. c’est le socle primaire lui-même qui est mis à nu. donnant à Marquise ses belles carrières de marbre.

Tranchée par l’ouverture du détroit du Pas de Calais à une période récente (Quaternaire), la « fosse du boulonnais », ouverte sur la mer, projette fièrement les blanches falaises du Blanc-Nez taillées dans la ceinture crayeuse. Elles trouvent leur prolongement naturel. leur moitié pourrait-on dire, dans celles du Weald. au Sud-Est de Londres.

Au centre, le Bas Artois et le Cambrésis, prolongement parfait du plateau picard, au relief peu marqué et à l’altitude modeste, constituent un pays de plateaux légèrement ondulés et comme empâtés par une couverture limoneuse épaisse. C’est le royaume de la craie.
Cette région (le « seuil de Bapaume ») a toujours constitué une voie de passage importante, un carrefour qui oriente les relations vers le bassin parisien, la Belgique ou l’Angleterre.

l’Est, une flexure du socle fait affleurer la craie marneuse plus imperméable que la craie blanche. Lin peu plus loin, avec la remontée des roches, les schistes, les grès et les marbres dt socle ardennais (Primaire) affleurent dans le pays d’Avesnes. Le limon argileux de forte épaisseur qui les recouvre en fait une région de bocage. humide et verte à I image de la Thiérache Pays aux sols lourds, difficiles à travailler, qui n ont été défriché que tardivement. L’herbage y est devenu dominant au XVIIlème siècle.

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