L’activité économique est responsable de 33 % de la disparition de terres agricoles, naturelles ou forestières entre 2007 et 2016

En Hauts-de-France, l’activité économique artificialise chaque année environ 600 hectares d’espaces agricoles, naturels ou forestiers : 1/3 des 16 800 ha artificialisés en région entre 2009 et 2018 l’ont été pour l’activité économique (5 600), sources observatoire national de l’artificialisation : 1.

Cette plaquette illustre l’artificialisation par l’activité économique, et de donne des clés d’action pour tendre vers l’objectif de division par 3 du rythme d’artificialisation des terres à l’horizon 2030, et une division par 6 à l’horizon 2050 qui est l’objectif fixé par le Schéma Régional d’Aménagement de Développement Durable et d’Egalité des Territoires (SRADDET) Hauts-de-France adopté le 4 août 2020.
Conjointement à l’actualisation (sur les années 2016 et 2017) de l’étude « Mobilisation du foncier pour la production de logements en Hauts-de-France », la direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL) Hauts-de-France complète son état des lieux en questionnant, le rôle de l’activité économique sur l’artificialisation des sols, jusqu’ici peu exploré.

Plusieurs messages forts se dégagent de cette étude :

Le rôle des secteurs du commerce et de la logistique dans la consommation d’espace liée à l’activité économique s’est accrue au cours de la période 2007-2016

Ces deux secteurs privilégient l’extension urbaine au renouvellement urbain. Cela se manifeste par la création de vastes ensembles commerciaux et/ou logistiques en périphérie au plus proche des grands axes de transport.
Ce constat régional vient confirmer plusieurs études nationales et notamment le rapport « inscrire les dynamiques du commerce dans la ville durable », publié en mars 2017 par le CGEDD ;

L’artificialisation pour l’activité économique se poursuit à un rythme conséquent

malgré une légère baisse de l’emploi en région sur la période 2007-2016, ce qui interroge l’efficacité de l’artificialisation

Deux nouveaux indicateurs sont proposés : la tendance de mobilisation du foncier pour 10.000 habitants et pour 10.000 emplois

Ces indicateurs permettent de visualiser la gestion du foncier par les territoires, à population ou à emploi égal. Ils peuvent constituer des bases de réflexions pour les politiques foncières à venir relative au développement économique.

Les services de l’État soutiennent un mode de développement de l’activité économe en foncier en :
• contribuant à l’amélioration de la connaissance sur les dynamiques de mobilisation du foncier ;
• accompagnant les collectivités tout au long de l’élaboration de leurs documents de planification (SRADDET, SCoT, PLU) ;
• impulsant une dynamique de recyclage foncier des espaces artificialisés. Dans le cadre du plan de relance, le Gouvernement déploie un fonds doté de 300 M€ pour le financement des opérations de recyclage de friches.

La lutte contre l’artificialisation des sols figure parmi les priorités de l’Etat : dans le Plan Biodiversité (historiquement présenté par le Gouvernement le 4 juillet 2018), et dans la loi portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets, promulguée le 22 août 2021, qui fixe pour horizon la division par 2 du rythme d’artificialisation des sols entre 2021 et 2030 par rapport à la décennie précédente.

1 observatoire national de l’artificialisation des sols, données actualisées au 1er mars 2020

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