Impact du changement climatique sur les risques de submersions marines

Le littoral régional est déjà sensible par endroit aux submersions marines. L’élévation prévisible du niveau de la mer, conséquence du changement climatique va accentuer cette sensibilité.

Depuis le 4ème rapport du GIEC (groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), paru en 2007, le doute n’est plus permis quant à la réalité du réchauffement climatique. La température moyenne en France s’est élevée de +1°C depuis 1900, et les modèles scientifiques prévoient une augmentation moyenne de 2 à 6°C d’ici la fin du siècle en moyenne sur le globe. Pour la France, le réchauffement local pourrait aller entre 3 et 8°C. Cette augmentation de température va entraîner une dilatation des océans et la fonte des glaciers et calottes polaires : le niveau de la mer va ainsi monter progressivement dans les décennies à venir.

Si le GIEC pour sa part estime que le niveau moyen des mers et océans pourrait s’élever de 59 cm d’ici la fin du siècle, des travaux plus récents jugent probable une élévation de l’ordre de 100 cm, en prenant en compte notamment la fonte accélérée des calottes polaires.

Le Nord-Pas-de-Calais, qui comprend une importante zone de terres situées en-dessous du niveau de la mer et une zone littorale marquée par l’érosion, est directement concerné par cette évolution. Dans le cadre du programme d’études sur la submersion marine, le CETMEF (centre d’études techniques maritimes et fluviales) a tenté d’apporter un éclairage régional sur les conclusions du GIEC. Il en ressort les principales conclusions suivantes :

  • L’augmentation des températures est plus importante en France qu’à l’échelle mondiale,
  • Le niveau moyen de la mer présente non seulement une valeur à la hausse sur les stations de mesure de niveau de la mer (marégraphe) du Nord Pas de Calais (entre +0,6 mm et +1,7 mm/an), mais en outre, une subsidence au niveau de Boulogne-sur-mer peut ponctuellement accroître le phénomène d’élévation du niveau de l’eau (+3.9 mm/an) ,
  • L’intensité et la durée des surcôtes maximales annuelles régionales sont en augmentation.

A la lumière de ces conclusions et suivant la stratégie d‌’adaptation nationale au changement climatique, une circulaire précisant les modalités de prise en compte de ce changement concernant les submersions marines a été éditée en juillet 2011 (lien). Le cahier des charges établi pour le bureau d‌’études et les décisions prises par le comité de pilotage allaient déjà dans le même sens que cette circulaire, à savoir effectuer des simulations avec différentes hausse du niveau marin dues au changement climatique. Ces simulations sont en cours de réalisations et feront l‌’objet d‌’une communication au public dès qu‌’elles seront validées.

Pour en savoir plus :

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