Préserver la santé des habitants et l’environnement 20 juin 2017 Améliorer la qualité de l’air des Hauts-de-France participe à améliorer la santé, la qualité de vie et à baisser la mortalité de ses habitants. Aujourd’hui, la situation est préoccupante. La qualité de l’air est l’affaire de tous ! Des effets graves sur la santé Nous respirons en moyenne entre 12 000 et 15 000 litres d’air par jour. Or, ces polluants contenus dans l’air ont des effets négatifs sur la santé. Certains peuvent être ressentis immédiatement (toux, crise d’asthme, irritation du nez, des yeux, de la gorge, intoxications plus graves…). D’autres effets apparaîtront à plus long terme (bronchites chroniques, fatigue du cœur et des vaisseaux sanguins, cancers, décès prématurés…). En 2013, L’Organisation Mondiale de la Santé a d’ailleurs classé la pollution de l’air extérieur et la pollution aux particules comme étant cancérogènes. La toxicité de chaque polluant est connue. Leurs effets sur la santé sont multiples et dépendent de plusieurs facteurs : la nature des polluants, le degré et de la durée d’exposition mais également la sensibilité et l’état de santé des personnes, leurs modes de vie. Le tabagisme et l’exposition professionnelle prolongée (pollution automobile, solvants…) exacerbent, par exemple, les effets de la pollution atmosphérique sur la santé. Par ailleurs, l’interaction de ces polluants entre eux est aujourd’hui mal connue, mais constitue également un facteur aggravant. Les zones montagneuses en altitude sont celles qui présentent le moins de pollution atmosphérique. Si la qualité de l’air des Hauts-de-France était similaire, 6 500 décès seraient évités chaque année (48 000 à l’échelle de la France). Ceci correspondrait à une baisse de la mortalité de 13% de la région. Les personnes de moins de 30 ans habitant la région gagneraient en moyenne 16 mois d’espérance de vie (contre 9 mois pour la France) ! Sur la base d’un scénario plus réaliste, si toutes les communes de la région atteignaient les concentrations les plus faibles observées dans des communes équivalentes sur le territoire français (en termes de taille et d’urbanisation), 4 900 décès seraient évités aussi bien à la campagne que dans les moyennes et grandes villes. Le gain moyen d’espérance de vie pour les personnes de moins de 30 ans serait compris entre 11 et 16 mois. Des effets sur l’environnement Les polluants atmosphériques ont de nombreuses incidences sur l’environnement : les cultures et la végétation : l’ozone (O3) génère l’apparition de tâches ou de nécroses à la surface des feuilles lorsqu’il est présent en trop grande quantité dans l’air. Les rendements des cultures peuvent baisser de 5 à 20% ; les bâtiments : les polluants atmosphériques dégradent et salissent les matériaux des façades (surtout la pierre, le ciment et le verre) ; la biodiversité : le fonctionnement des écosystèmes peut être perturbé par l’acidification de l’air et la contamination des sols et de l’eau (après lessivage par la pluie de certains polluants atmosphériques). Par ailleurs, les animaux peuvent aussi souffrir d’affections respiratoires. La météo modifie l’exposition aux polluants de l’air Le vent, la pluie, le soleil et la température vont changer localement les conditions d’exposition des personnes aux polluants atmosphériques. Le vent les disperse ou les déplace. Il peut ainsi amoindrir localement la concentration en polluants ou déporter le problème sur un autre territoire ! La pluie peut "lessiver" l’atmosphère en fixant au sol les polluants. L’action de rayonnement du soleil va quant à elle transformer les oxydes d’azote et les composés organiques volatils en ozone (à travers une série complexe de réactions chimiques). Enfin, la température conditionne également la qualité de l’air en jouant sur la formation ou la diffusion de polluants. C’est le cas pour les particules par exemple.