Les abords de Coucy le Château Au temps où Saint Louis était enfant

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Au temps où Saint Louis était enfant et Blanche de Castille régente du royaume, un puissant et orgueilleux baron, Enguerrand III, sire de Coucy, La Fère, Marle et Vervins, va édifier, véritable proclamation de sa force et de sa volonté d’indépendance, la plus formidable forteresse des temps féodaux. Le colossal donjon de Coucy - "une oeuvre titanique, quelque chose comme notre grande pyramide de Chéops", écrira l’historien de l’Art Emile Mâle - ouvrage formidable (61 m de hauteur, 31 de diamètre, des murs de 7,50 m à la base) sans doute inspiré par la Tour de Margat en Syrie, et celle du Talism à Bagdad, fut, d’après Viollet-le-Duc qui le restaura au XIXème Siècle, édifié en cinq années seulement, de 1225 à 1230. "Auprès de lui, tous les autres donjons n’étaient que des fuseaux", dira le grand architecte.

La dynastie des Coucy éteinte, le château devint un repaire de rebelles. Aussi Mazarin le fit-il démanteler en 1652 : mais l’ingénieur Métezeau échoua à détruire la tour colossale à l’explosif.


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Début 1917, les impressionnantes ruines furent enveloppées dans le retrait "Albérich" de l’armée allemande, et victimes de la folie destructrice de son état-major : tous les villages autour de Coucy furent rasés, la ville également, et, le 23 mars 1917, les Allemands anéantissaient le donjon et les restes des quatre grosses tours de la première enceinte.


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Aujourd’hui, des ruines majestueuses, les remparts et les portes de la cité dominent un terroir parsemé de jolis villages, témoignages d’une Reconstruction particulièrement réussie, cernés au Nord et à l’Est par les massifs forestiers de Saint-Gobain et de Coucy-Basse, et entourés par une campagne qui pénètre les grandes forêts, campagne où s’équilibrent harmonieusement labours et pâtures, fonds humides et peupleraies, écrin doux et verdoyant pour un témoignage grandiose et poignant du génie et de la folie des Hommes.

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