Le logement reste la principale cause de consommation d’espace en Hauts-de-France de 2006 à 2017

Plusieurs messages forts se dégagent de cette actualisation :
la production de logements neufs est trop importante par rapport à la demande quantitative en logements et conduit à une augmentation de la vacance dans le parc de logements existants et ce dans la majorité des territoires de la région
la production de logements est au plus bas sur 2016 et 2017 mais s’accompagne d’une reprise de l’artificialisation 
une augmentation de la surface moyenne mobilisée par logement qui s’établit à 790 m² en 2016-2017 (contre 768 m² sur 2006-2015)
un décalage entre l’artificialisation des sols par le logement et la croissance démographique qui se poursuit ;

Une diminution du nombre de territoires vertueux

L’efficacité des choix de développement des territoires de la région effectués pour la production de logements continue de poser question : la mise à jour des profils des territoires montre une diminution des territoires vertueux.
En Hauts-de-France, la production de logements reste ainsi le premier vecteur d’artificialisation des espaces agricoles, naturels et forestiers, bien avant l’activité économique et commerciale ou les infrastructures : plus de 50 % des 15 000 ha artificialisés en région entre 2009 et 2017 l’ont été pour le logement (8 000 ha)1.

La gestion économe de l’espace constitue l’une des priorités des politiques de planification

La gestion économe de l’espace constitue l’une des priorités des politiques de planification du territoire depuis la loi solidarité renouvellement urbain de 2000. Elle a été réaffirmée en juillet 2018 dans le cadre du Plan biodiversité du gouvernement. Les travaux de la Convention citoyenne pour le climat qui a donné lieu au projet de loi « portant lutte contre le dérèglement climatique et le renforcement de la résilience face à ses effets » en cours d’examen parlementaire vise à renforcer les mesures relatives à la lutte contre l’artificialisation des sols.


Les services de l’État soutiennent un développement de l’habitat économe en foncier, en s’adressant aux collectivités et aux acteurs professionnels de l’aménagement, qui :

anticipe au plus juste les besoins en logements et en foncier en lien avec la démographie et la demande ;
réponde aux aspirations des ménages avec des logements correspondant à des modes d’habiter plus conviviaux et moins consommateurs d’espace ;
privilégie la production de logements selon des formes urbaines confortables dans les espaces déjà urbanisés, grâce à l’ensemble des ressources proposées par le recyclage foncier et le renouvellement urbain.

1 observatoire national de l’artificialisation des sols lancé le 5 juillet 2019

Le rapport initial de l’étude « Le foncier mobilisé par le logement en Hauts-de-France entre 2006 et 2015 » , réalisé avec l’appui des directions départementales des territoires et de la mer et l’association technique de la direction territoriale Nord-Picardie du Cerema, l’établissement public foncier Nord-Pas-de-Calais et l’agence de développement et d’urbanisme de Lille Métropole, est consultable ici

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