Pourquoi restaurer la continuité écologique des cours d’eau ?

Depuis de nombreux siècles, les cours d’eau picards ont été modifiés et aménagés par la main de l’homme : dérivations, élargissements du lit, artificialisations des berges, mises en place de seuils ou de barrages. Cette anthropisation a des conséquences préjudiciables sur le fonctionnement des milieux aquatiques. Par exemple, les ouvrages transversaux entraînent :
 un déclin des populations des espèces migratrices dans nos cours d’eau (anguilles : en danger critique d’extinction, saumon : inscrit sur la liste rouge des espèces menacées, …),
 un déséquilibre de la dynamique sédimentaire du cours pouvant provoquer érosion et enfoncement du lit à l’aval.
 une diminution de la capacité auto-épuratrice des cours d’eau et donc une baisse de la qualité de l’eau du fait de la modification des écoulements,
 une banalisation des habitats, supports de la biodiversité aquatique,
 un changement des habitats aquatiques et de l’ensemble des espèces (piscicoles, invertébrés) inféodées à ces milieux.

D’après l’état des lieux 2013, à l’échelle de la Picardie, seulement 24 % des cours d’eau sont en bon état écologique au sens de la Directive Cadre sur l’Eau. La détérioration de la continuité écologique est une des causes de la mauvaise qualité des cours d’eau. Pour répondre aux objectifs fixés par l’Union Européenne, il convient de réhabiliter le fonctionnement des écosystèmes aquatiques en effectuant des travaux de restauration de la continuité écologique.

 > Les nouveaux classements des cours d’eau comptent parmi les outils qui participent à l’atteinte des objectifs de bon état.

Pour en savoir plus :

Améliorer l’état écologique des cours d’eau : 18 questions, 18 réponses. Guide méthodologique du bassin Loire-Bretagne.

La Maye (DREAL, CEMA)

Le classement des cours d’eau au titre de l’article L.214-17 du Code de l’environnement

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