En 2007, le bilan des émissions de gaz à effet de serre (GES) en Picardie était de 14,1 millions de tonnes équivalent CO2 par an (MteqCO2/an) soit environ 3 % des émissions françaises (ce qui correspondait à la part de la population picarde). Le ratio d’émissions de GES par habitant était donc très proche de la moyenne nationale : environ 7,4 teqCO2 par habitant et par an.
Sur la base des données chiffrées de 2007, l’industrie est le secteur le plus émetteur de GES de la région (29 %), devant les transports (25 %), le bâtiment (23 %) et l’agriculture (21 %). Les activités productives elles-mêmes représentent donc plus de la moitié des émissions même si pour les bâtiments, les logements émettent deux fois plus que le tertiaire.
Nature des GES
Les émissions prises en compte sont celles des 6 gaz référencés par le protocole de Kyoto :
- dioxyde de carbone (CO2),
- méthane (CH4),
- protoxyde d’azote (N2O),
- gaz fluorés (HFC, PFC et SF6).
Le CO2 est le principal GES émis par la région (69 % des émissions totales hors UTCF) notamment en raison de la combustion d’énergie fossile.
En revanche, pour les émissions non-énergétiques, le protoxyde d’azote et le méthane contribuent davantage que le CO2 aux émissions picardes (fort pouvoir de réchauffement global (PRG) de ces gaz). Les émissions non-énergétiques proviennent principalement de l’agriculture et de l’industrie (resp. 3,3 et 4,56 MteqCO2).
L’évolution de la consommation d’énergie est variable selon les principaux secteurs.
Si, depuis 20 ans la consommation industrielle tend à baisser, la consommation résidentielle continue de progresser du fait de l’augmentation mathématique et ce, malgré les progrès en termes d’isolation et d’efficacité des moyens de chauffage.
La consommation d’énergie des transports stagne, la baisse de la consommation moyenne compensant l’augmentation du nombre de véhicules (rappelons que la route émet 93 % des GES du secteur des transports).