Bénéfices de l’accessibilité web Découverte et définition

L’accessibilité du web est la problématique de l’accès aux services et contenus en ligne non seulement pour les handicapés et les seniors, mais aussi de manière plus générale pour tous les utilisateurs qui ne disposent pas du confort offert par un ordinateur de bureau situé dans une pièce tranquille.

En effet son application concerne également les utilisateurs « normaux » placés dans des situations moins confortables comme avec un téléphone mobile, une tablette… ou placés en situation particulière de bruit, de dimension d’affichage, etc.

Définie par des normes techniques établies par la Web Accessibility Initiative (WAI) du World Wide Web Consortium (W3C), elle nécessite un traitement tout au long du cycle de vie d’un site web, par l’ensemble de ses acteurs, via des méthodes d’applications, des référentiels métiers et une démarche de suivi. Bien qu’elle soit une composante et un levier d’amélioration de leur qualité globale, le degré d’accessibilité effectif des sites Web reste encore très faible en 2013.

Même dans cette acception étroitement liée au handicap, l’accessibilité vise une très grande variété de cas utilisateurs. Celle-ci s’illustre en effet par :

  • la diversité des handicaps susceptibles d’affecter la capacité à accéder à un contenu ou à un service en ligne. Ceux-ci peuvent être visuels (cécité, trouble de la vision, daltonisme, achromatopsie), auditifs (surdité totale ou partielle), moteurs, cognitifs ou neurologiques, ou encore liés au vieillissement ;
  • la variété des périphériques d’entrée et de sortie, et celle des technologies d’assistance : claviers alternatifs et commutateurs, dispositifs braille, lecteurs d’écran (JAWS, Window-Eyes, SRCore pour Gnopernicus), outils de synthèse vocale (Narrator pour Windows 2000), loupes d’écran et autres dispositifs d’agrandissement, navigateurs textes, dispositifs d’interaction vocale, paramétrages d’accessibilité des navigateurs Web classiques, etc.

L’un des enjeux de la démarche d’accessibilité du Web est de s’extraire des contraintes spécifiques à ces multiples contextes utilisateurs, et ainsi atteindre un niveau d’abstraction suffisant pour pouvoir se doter d’outils normatifs et de recommandations utilisables par l’industrie (fabricants de navigateurs Web, créateurs de contenus, etc.).

Exemple de technologie d'assistance : une plage braille munie d'un ordinateur embarqué, fonctionnant de manière autonome.Cette autre plage braille n'offrant qu'une ligne de caractères braille s'utilise avec un ordinateur dont elle va reproduire l'affichage.

Au-delà des bénéfices atteints pour les utilisateurs handicapés, l’accessibilité Web profite plus largement à tous les utilisateurs et acteurs, notamment en termes d’utilisabilité, de maîtrise de la production des contenus, de retours sur investissement et d’image.

L’accessibilité des contenus rejoint également en partie la problématique de l’accès sur les mobiles et les Mobile Web Best Practices 1.0 du W3C sont en partie dérivées des normes d’accessibilité des contenus Web. Mais l’essor du Web mobile suscite à son tour de nouveaux usages et des innovations technologiques qui sont autant de nouveaux défis en termes d’accessibilité.

Certains acteurs de l’accessibilité Web étendent son champ au-delà de la question du handicap, à tous les contextes utilisateurs, en s’inspirant en particulier de l’objectif du « Web pour tous » donné au W3C par Tim Berners-Lee, inventeur du World Wide Web :

« Mettre le web et ses services à la disposition de tous les individus, quels que soient leur matériel ou logiciel, leur infrastructure réseau, leur langue maternelle, leur culture, leur localisation géographique, ou leurs aptitudes physiques ou mentales. »

L’accessibilité des contenus reste cependant, aux points de vue normatif et opérationnel, un aspect spécifique de cette ambition, et ne se confond pas davantage avec la notion de qualité Web dont elle est également une composante. En fonction des solutions techniques et de l’état de l’art, des arbitrages peuvent être nécessaires entre investir dans l’optimisation de l’accessibilité ou dans d’autres aspects qualitatifs tels que les contenus eux-mêmes, l’innovation, le référencement, l’ergonomie ou l’interopérabilité.


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