L’activité économique est responsable de 33 % de la disparition de terres agricoles, naturelles ou forestières entre 2007 et 2016

100 000 hectares sont artificialisés pour l’activité économique en Hauts-de-France, représentant un quart des espaces artificialisés de la région (3,1% du territoire régional).
Cette superficie se concentre principalement dans la métropole lilloise, le bassin minier et le littoral, avec 63% localisés dans le Nord et le Pas-de-Calais.

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Foncier économique en Hauts-de-France : 100 000 hectares artificialisés

Un quart des espaces artificialisés régionaux

100 000 hectares sont occupés par l’activité économique en Hauts-de-France, soit 3,1% du territoire régional. Cette empreinte se concentre dans le Nord et le Pas-de-Calais (63% des surfaces), particulièrement autour de Lille, du bassin minier et du littoral.

Bureaux et industrie dominent

Les activités de bureau occupent 31% du foncier économique (31 000 ha), devant l’industrie avec 27% (27 000 ha). Le commerce représente 12% des surfaces, la logistique et l’hébergement-restauration 5% chacun.

570 hectares artificialisés chaque année

L’activité économique consomme 570 hectares par an d’espaces naturels et agricoles, se positionnant comme la deuxième cause d’artificialisation après le logement. 57% de cette consommation se fait en extension urbaine, directement sur des terres naturelles ou agricoles.

Commerce et logistique : les plus gourmands en espace

Entre 2007 et 2016, le commerce a généré 21% de la consommation foncière alors qu’il ne représente que 12% du stock existant. Commerce et logistique privilégient systématiquement les zones périphériques pour optimiser leur accessibilité, aggravant l’étalement urbain.

Le défi de la sobriété foncière

Cette logique d’implantation périphérique, bien qu’économiquement rationnelle, entre en conflit direct avec les objectifs de préservation des espaces naturels. Face à l’objectif de division par 2 du rythme d’artificialisation, la région doit développer des stratégies différenciées par secteur d’activité et valoriser les friches industrielles pour limiter l’extension urbaine.

Cette plaquette analyse l’impact de l’activité économique sur l’artificialisation des sols et propose des pistes pour atteindre les objectifs.

Les Hauts-de-France se sont engagés à diviser par 3 le rythme d’artificialisation d’ici 2030, puis par 6 d’ici 2050, conformément au Schéma Régional d’Aménagement de Développement Durable et d’Égalité des Territoires (SRADDET) adopté en août 2020.

En complément de son étude sur le foncier mobilisé pour le logement (actualisée sur 2016-2020), la DREAL Hauts-de-France examine pour la première fois de manière approfondie comment les activités économiques contribuent à la consommation d’espaces naturels et agricoles.

Cette analyse inédite du secteur économique vient enrichir le diagnostic régional de l’artificialisation, jusqu’alors principalement centré sur l’habitat, pour offrir une vision globale des enjeux fonciers du territoire.

Les services de l’État soutiennent un mode de développement de l’activité économe en foncier en :
• contribuant à l’amélioration de la connaissance sur les dynamiques de mobilisation du foncier ;
• accompagnant les collectivités tout au long de l’élaboration de leurs documents de planification (SRADDET, SCoT, PLU) ;
• impulsant une dynamique de recyclage foncier des espaces artificialisés. Dans le cadre du plan de relance, le Gouvernement déploie un fonds doté de 300 M€ pour le financement des opérations de recyclage de friches.

La lutte contre l’artificialisation des sols figure parmi les priorités de l’Etat : dans le Plan Biodiversité (historiquement présenté par le Gouvernement le 4 juillet 2018), et dans la loi portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets, promulguée le 22 août 2021, qui fixe pour horizon la division par 2 du rythme d’artificialisation des sols entre 2021 et 2030 par rapport à la décennie précédente.

1 observatoire national de l’artificialisation des sols, données actualisées au 1er mars 2020

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