État de référence et atteinte du bon objectif
Les eaux côtières et de transition* correspondent à l’estuaire de la Somme.
En 2006-2007, l’estuaire de la Somme présente un état écologique médiocre et les eaux côtières un état écologique moyen. En revanche, leur état chimique est mauvais et ne devrait pas permettre d’atteindre un bon état chimique avant 2027, en raison des conditions naturelles, de l’influence du flux amont continental, du temps de réaction des milieux fermés et des nombreuses sources diffuses des pollutions.
Les eaux côtières du Pays de Caux Normand avec l’embouchure de la Bresle à son extrémité nord devraient présenter un bon état global dès 2015.
Évolutions et état en 2008
Ces eaux littorales ont fait l’objet d’une surveillance accrue depuis une quinzaine d’années (7 réseaux gérés par la DDASS (ARS), la DDE (DDT), la DIREN (DREAL), l’IFREMER, l’agence de l’eau Artois Picardie ou le conseil général de la Somme) et permettent de suivre la qualité des eaux sur le long terme et d’en observer les évolutions. La situation s’était très nettement améliorée à la fin des années 1990-2000 du fait de la mise en place de systèmes d’épuration et d’amélioration des réseaux d’assainissement dans les villes, puis récemment de la station d’épuration d’Abbeville. Depuis, l’évolution à l’amélioration de la qualité des eaux se poursuit, hormis 2008 où les points de surveillance pour la baignade en mer présentent une dégradation de la qualité.
En 2006, les zones de production de coquillages sont classées en catégorie B (élevage et pêche professionnelle autorisés, purification obligatoire, pêche de loisir tolérée sous conditions), sauf vers Cayeux (Baie de Somme sud) en C (reparcage avant commercialisation). Des pollutions sont toutefois encore observées chaque année (avec des conséquences en termes de qualité bactériologique des zones de production de coquillages et de contaminations algales) ce qui indique une certaine fragilité de la situation et la nécessité de poursuivre les efforts d’assainissement entrepris.
La Baie de Somme qui couvre une superficie d’environ 70 km², connaît depuis longtemps un problème majeur d’ensablement (apport de sédiments notamment sur la rive sud dont une fine couche reste piégée à chaque marée par un tapis algaire qui s’y développe) qui induit une diminution importante de la surface marine de la baie avec des impacts sur les milieux : modification de l’écosystème (habitats et espèces), diminution des surfaces favorables aux coquillages (pêche professionnelle), rehaussement des chenaux (difficulté pour les bateaux d’accéder aux ports)…