Un territoire particulièrement concerné

20 juin 2016 - Mis à jour le 7 juillet 2017

Les particules en suspension (notées « PM » en anglais pour « particulate matter ») sont d’une manière générale les fines particules, solides portées par l’eau, ou solides et/ou liquides quand elles sont portées par l’air.
Elles sont d’origines humaines et naturelles.
Les particules d’origine naturelle proviennent principalement d’éruptions volcaniques et de l’érosion éolienne naturelle ou issues de l’avancée des déserts (parfois d’origine anthropique), les incendies et feux de végétation.
Les activités humaines, telles que le chauffage (notamment au bois), la combustion de combustibles fossiles dans les véhicules, les centrales thermiques et de nombreux procédés industriels en génèrent également d’importantes quantités. Ces particules peuvent également se former dans l’air à partir d’autres polluants émis par les transports ou l’agriculture. Elle sont en augmentation nette depuis deux siècles.
Les oydes d’azote (NOx) sont également émis lors d’actions de combustion.

Qu’elle provienne de sources naturelles ou des activités de l’homme, la pollution de l’air des Hauts-de-France est une réalité.

Le territoire est concerné par des dépassements de certaines des valeurs fixées par les normes de pollution, établies notamment par l’Organisation Mondiale de la Santé. Il s’agit des particules PM10 et PM2,5 pour l’ensemble du territoire nord-pas-de-calaisien, du dioxyde d’azote (NO2) et plus largement du NOx au niveau de l’agglomération lilloise.
En 2015, les départements de la région ont connu des épisodes de pollution aux particules PM10 (13 dans l’Aisne, l’Oise et.ou la Somme ; 10 en Nord-Pas-de-Calais), à l’ozone (5 dans l’Aisne, l’Oise et/ou la Somme ; 1 Nord-Pas-de-Calais) et un épisode concernant simultanément les particules et l’ozone en Nord-Pas-de-Calais.

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Les sources de pollution du territoire


Comprendre l’origine des émissions de polluants permet de déterminer les domaines sur lesquels agir pour poursuivre la reconquête de la qualité de l’air dans la région Hauts-de-France.
4 principaux secteurs émettent des polluants dans le Nord-Pas-de-Calais : l’industrie, les transports, le résidentiel-tertiaire et l’agriculture.

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Le résidentiel-tertiaire est le 1er émetteur de particules PM2,5 et 2nd émetteur de particules PM10. Le chauffage au bois dans des équipements non performants est en partie responsable de ces émissions pour le secteur.

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Les transports sont les 1er émetteurs de NOx avec près de la moitié des émissions régionales pour ce polluant. Si la motorisation est une source de polluants (diesel pour les NOx et essence pour les particules très fines), l’usure des freins et des pneus ainsi que l’abrasion des routes et le réenvol des particules constituent plus de la moitié des émissions de PM10 liées au transport par route.

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L’industrie est le 2nd secteur émetteur de PM2,5 et PM10. Neuf sites industriels sont à l’origine de 88% des émissions de particules PM10. Ce secteur est également le second secteur le plus contributeur des émissions de NOx.

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L’agriculture est à l’origine de 94% des émissions d’ammoniac de la région, ammoniac à l’origine de particules secondaires contribuant à la pollution atmosphérique. Par ailleurs, cette activité rejette quasiment un tiers des PM10 de la région. Celles-ci résultent pour l’essentiel de l’emploi de pesticides, de l’élevage et de l’usure des freins des engins agricoles.

Source des chiffres : inventaire Atmo 2012

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