Sécheresse

Beaucoup de phénomènes météorologiques sont soudains et éphémères, tandis que la sécheresse est plus insidieuse, car elle frappe progressivement une région et maintient son emprise au fil du temps. Dans les cas graves, elle peut durer de nombreuses années, envahir une grande partie d’un continent, anéantir l’agriculture et engendrer la famine.

 

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Contrairement à une idée répandue, la sécheresse n’est pas simplement synonyme de faibles précipitations. La pluie n’est pas équitablement répartie sur la planète, et certaines régions seront toujours moins arrosées que d’autres. Les déserts, par définition, enregistrent une faible pluviométrie. Les régions tropicales ont une saison sèche et une saison des pluies, et ne reçoivent presque pas de pluie pendant la saison sèche. La sécheresse est donc un terme relatif, fondé sur la pluviométrie moyenne pour une zone donnée à un moment de l’année. Les périodes de sécheresse peuvent être accentuées du fait de l’activité humaine, mais ce sont des phénomènes naturels auxquels il faut toujours s’attendre. Les définitions précises de la sécheresse varient énormément d’un pays à l’autre. Aux États-Unis, le terme est utilisé quand une zone étendue reçoit 30 % ou moins de précipitation, qu’en temps normal sur un minimum de vingt et un jours.

En Australie, on parle de sécheresse quand une région reçoit moins de 10% de précipitations par rapport à la moyenne annuelle, alors qu’en Inde la sécheresse est déclarée quand les précipitations annuelles sont inférieures de 75 % aux normales saisonnières. On dit qu’il y a sécheresse en France quand moins de 0,2 mm de pluie est tombé sur une période d’au moins quinze jours. cause de la sécheresse, en Afrique, on prévoit qu’environ 30 à 40 % des terres sont sous la menace de la désertification. L’amélioration du climat local et l’atténuation des effets de la sécheresse en Afrique semblent nécessaires et ont des influences directes sur la vie économique.

Une période de sécheresse peut se poursuivre pendant plusieurs mois avec un retour progressif précipitations normales. Elle peut aussi être interrompue par de fortes pluies qui provoquent inondations. L’équilibre entre la sécheresse et les inondations qui se produisent dans de nombreuses régions du globe fait dire aux météorologues que la moyenne des précipitations est égale à une sécheresse plus une inondation divisées par deux. Une période de sécheresse prolongée peut avoir des effets catastrophiques. La pénurie d’eau va décimer les cultures et le bétail, mettant ainsi en péril la survie économique des agriculteurs. la couche arable s’altère et devient poussiéreuse, et la végétation inflammable, ce qui crée les conditions Parfaites pour déclencher des tempêtes de sable et des incendies. Dans les pays en développement, la sécheresse est parfois encore plus grave et entraîne la famine. Le caractère cyclique de la sécheresse se conjugue souvent avec ses effets, surtout dans les régions arides et semi-arides. Une période prolongée de pluie supérieure à la moyenne risque de donner aux habitants d’une région une idée trop optimiste de la fertilité du sol.

Les nomades et les agriculteurs vont étendre leurs pâturages et s’établir sur des terres auparavant inhabitables. Quand la sécheresse resurgit inéluctablement, ces gens n’y sont pas préparés. C’est ce qui s’est passé dans les années 1960 au Sahel, en Afrique. En général, la pluviosité y est extrêmement faible, mais, au début des années 1960, il y eut une suite de saisons exceptionnelles qui ont favorisé le peuplement du désert. Puis, à la fin de la décennie, a commencé une période de sécheresse qui se poursuit encore de manière quasi ininterrompue et a entraîné la mort de milliers de personnes, victimes de la famine. Une estimation des changements de climat prévoit pour le milieu du siècle prochain une augmentation des pluies dans le Sahel, un réchauffement et une diminution des pluies en Europe méridionale.

Le temps du dénuement

La pire sécheresse de l’histoire contemporaine des États-Unis, en termes de persistance et de pertes au niveau de la production agricole, eut lieu dans les années 1930. De vastes étendues du Middle West connurent pendant près de dix ans une pluviosité bien au-dessous des normales saisonnières.

Les Grandes Plaines, jadis prospères, n’étaient plus qu’une région désolée et battue par les vents. Les pertes furent considérables dans le domaine agricole. Le soulagement arriva enfin en 1940, quand des pluies abondantes tombèrent sur la région. La catastrophe prit fin en 1941.

Prévoir la sécheresse

De nombreuses études ont été entreprises au cours des dernières décennies pour déterminer les causes de la sécheresse. Il semble maintenant évident que des périodes prolongées de précipitations anormalement faibles en Amérique et en Australie sont liées aux températures de la surface de l’eau à travers le Pacifique et le long de la côte occidentale d’Amérique du Sud. Celles-ci évoluent rapidement, ce qui peut expliquer l’irruption soudaine de périodes de sécheresse.

Le phénomène El Niño est le plus connu de ces effets. Il a probablement affaibli les alizés venant du Pacifique Est. Étant donné que ces vents apportent normalement de l’humidité au Pacifique Ouest, El Niño est sans doute à l’origine des périodes de faible pluviosité en Australie orientale. Le rapport établi par les météorologues entre les températures à la surface des océans et la sécheresse constitue un progrès enthousiasmant pour les prévisions à long terme. Les gouvernements, les services d’urgence et les agriculteurs pourront désormais prendre des mesures préventives, comme le rationnement de l’eau, la sélection des cultures et le brûlage des terres bien avant l’arrivée de la sécheresse.

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