Avis de l’autorité environnementale relatif au projet de contournement nord-est de Wavrin, sur les communes de Santes et Wavrin, dans le cadre d’une procédure de déclaration d’utilité publique du projet, signé le 09/07/12

Le projet consiste en la réalisation d’un contournement routier de la commune de Wavrin, pour relier la RD 62 à l’est et la RN 41 au nord.
L’objectif est de supprimer ou limiter les flux de circulation dans le centre de Wavrin tout en améliorant la liaison entre la RN41 et la RD39, et de favoriser les modes de déplacements doux grâce à la création de pistes cyclables sécurisées et de connexions avec les installations existantes ou projetées. Cette opération s’inscrit dans un programme d’aménagement global, qui doit permettre à terme de relier la RN 41, au nord de Wavrin, au contournement nord de Carvin.
Le résumé non technique facilite la prise de connaissance par le public des informations contenues dans l’étude d’impact.

Le contournement nord-est de Wavrin s’inscrit dans le projet du Conseil général du Nord de structurer l’itinéraire de contournement de l’agglomération lilloise. Le dossier d’étude d’impact doit donc mettre en exergue tous les paramètres qui permettent de mieux appréhender la fonctionnalité d’un ouvrage de déplacement de grande ampleur au sud de Lille. Le volet "déplacements" mériterait par conséquent une analyse des effets cumulés de l’ensemble des opérations du programme d’aménagement.

Le projet et le programme d’aménagement se situent dans les périmètres de protection des champs captants du sud de Lille. La préservation de la ressource en eau étant un enjeu majeur du territoire, l’État a abandonné un projet similaire en 2000. Ainsi, afin de compléter le volet "eau" de l’étude d’impact, l’Autorité environnementale recommande d’apporter des compléments d’information sur le système d’assainissement envisagé, sur l’application des prescriptions du Projet d’Intérêt général et de la Déclaration d’Utilité Publique des périmètres de protection des captages d’eau potable et sur l’impact des eaux rejetées vers les exutoires naturels.

Des dispositions techniques sont à étudier pour rechercher une alternative à l’ouvrage de franchissement de la voie ferrée (impact paysager).
Le projet, qui concerne un tronçon de 3,4 km et représente l’artificialisation de près de 8ha de terres agricoles, peut de surcroît engendrer un étalement urbain. Il va à l’encontre d’un report modal en termes de déplacement en confortant l’usage de la voiture.

Cette nouvelle route va en outre participer à la fragmentation de l’espace naturel agricole et paysager à l’approche du site emblématique de Parc de la Deûle.

Sur l’ensemble de ces points, ce projet ne s’inscrit pas dans l’approche de transition environnementale qui doit être aujourd’hui déclinée par les acteurs de l’aménagement du territoire.

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