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Démographie et dynamique urbaine
Sommaire |
En bref |
La dynamique urbaine |
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- Le ralentissement démographique
- Le déplacement des pôles d’activités
- Une région urbanisée, périurbanisée et artificialisée |
Les enjeux |
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- Un renouvellement urbain nécessaire
- La faiblesse des centralités
- Recycler l’espace
- Développer la trame verte
- L’importance de l’agriculture périurbaine
- Une forte pression urbaine et industrielle sur le littoral
- Des améliorations notables |
Politiques : quelles orientations ? |
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- La recherche de l’équilibre
- Agenda 21, au même niveau que l’Europe du Nord
- Rechercher la cohésion territoriale |
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En bref |
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Le Nord - Pas-de-Calais est une grande région urbaine qui, après avoir connu une longue croissance, voit son dynamisme démographique se ralentir. Les zones de peuplement et d’activités se sont déplacées au fil du temps, au fur et à mesure des mutations industrielles et des crises économiques : bassin minier, littoral, métropole lilloise, etc. La région, dont l’espace est fragmenté en une mosaïque de territoires, est fortement urbanisée, périurbanisée et artificialisée. Dans ces conditions, la maîtrise de l’espace est un enjeu majeur. La pression urbaine est particulièrement forte sur le littoral et en périphérie des grandes villes où des terres agricoles sont menacées. Le cadre de vie est dégradé dans certains quartiers, mais aussi dans des ensembles urbains plus vastes qui font l’objet d’importants programmes de réhabilitation. Les villes souffrent d’une carence d’espaces verts, malgré les efforts de ces dernières années pour accroître leur surface. Néanmoins, l’environnement urbain s’améliore en matière de transports collectifs, de pollution de l’air et de collecte des déchets.
Reflets de façades en démolition, rue Nationale, Tourcoing
ADU Lille Métropole- Danièle Leblond. |
Près de quatre millions d’habitants, soit 6,9 % de la population française, vivent sur 2,3 % du territoire métropolitain. La densité de population (322 habitants par km2) est trois fois supérieure à la moyenne nationale. C’est la région la plus densément peuplée de province. Avec 95 % de la population vivant dans un espace à dominante urbaine (au sens de l’Insee), c’est aussi la première concentration urbaine après l’Île-de-France. Le Nord - Pas-de-Calais est néanmoins une grande région agricole : la surface agricole utilisée couvre 67 % du territoire. Elle compte six agglomérations 1 de plus de 100 000 habitants, caractérisées par leur proximité, voire leur imbrication. L’organisation urbaine de la région est dominée par deux grands systèmes : l’un autour de Lille et la zone métropolitaine, l’autre sur le littoral. Elle se compose d’une mosaïque de territoires et de zones urbaines fragmentées. Elle s’organise autour de bassins ou de réseaux qui constituent autant de territoires bien identifiés et aux dynamiques hétérogènes. L’enjeu du décloisonnement est affiché depuis longtemps 2. Mais en dépit des progrès considérables accomplis dans le domaine des déplacements, ce cloisonnement des univers urbains perdure 3. Pour l’essentiel, la région doit sa densité de population et son armature urbaine à la révolution industrielle qui en a été l’élément structurant majeur. Pendant des décennies, la richesse économique du Nord - Pas-de-Calais a attiré et maintenu sur place une population nombreuse. Mais, après une succession de crises économiques, le dynamisme démographique de la région s’est atténué. La région n’attire plus. Cette situation démographique est surtout le reflet des difficultés économiques qu’elle connaît.
Notes
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1 - Lille, Douai-Lens, Valenciennes, Béthune, Dunkerque et Calais.
2 - Schéma de l’Oream en 1971.
3 - Schéma régional d’aménagement et de développement du territoire, 2002. Rapport de synthèse du groupe « Région urbaine ».
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