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Eau
Sommaire |
En bref
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Les eaux souterraines |
Les eaux superficielles |
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- La ressource
- La qualité |
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- L’hydrographie
- La qualité des eaux
- Les ressources piscicoles
- Les causes de pollution
- Des réseaux anciens |
Les eaux littorales |
Les enjeux
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- La qualité retrouvée des eaux de baignade
- La reconquête conchylicole
- Quelques blooms de phytoplancton
- La situation en mer du Nord |
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- Les eaux souterraines
- Cours d’eau, canaux et milieux aquatiques
- Les eaux littorales |
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En bref |
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L’eau potable provient en grande partie des nappes d’eau souterraine, notamment de la nappe de la craie. Cependant, l’agglomération lilloise est alimentée par la nappe du carbonifère. Cette nappe surexploitée a fortement baissé de 1963 à 1993. Mais, aujourd’hui, son niveau se stabilise grâce aux mesures prises en France et en Belgique pour limiter les prélèvements. En raison de la pollution diffuse agricole, les concentrations en nitrates ne cessent d’augmenter dans les nappes obligeant parfois les collectivités à abandonner certains captages pour aller chercher de l’eau de plus en plus loin ou à mettre en œuvre des traitements coûteux. La région est désormais entièrement classée en zone " vulnérable ". Ce classement a des conséquences sur les pratiques agricoles en réglementant, notamment, l’épandage des engrais azotés.
Les cours d’eau, qui ont un faible débit et sont peu pentus, étaient dans les années soixante-dix dans un état " catastrophique " 1. Leur état s’est considérablement amélioré, d’une part, parce que les rejets industriels sont en baisse, d’autre part, parce que les collectivités ont amélioré les capacités et les rendements des stations d’épuration (même s’il existe encore des stations non conformes)
En 1988, 50 % des eaux de baignade françaises de mauvaise qualité se trouvaient dans la région. La situation s’est fortement améliorée : 44 % des plages avaient une eau de très bonne qualité en 2002. La qualité des eaux conchylicoles s’améliore également. Pour la première fois, un gisement a été classé de très bonne qualité alors que les gisements coquilliers de la région sont pour l’essentiel de qualité moyenne.
L’Escaut et l’étang d’Amaury - PNR Scarpe-Escaut - Samuel Dhote.
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Dans une région aussi densément peuplée et connaissant une forte activité industrielle, l’eau est un enjeu non seulement écologique mais aussi économique. L’eau souterraine étant à l’origine de l’eau potable, l’importance des aquifères régionaux est une chance pour la région. 87 % des prélèvements 2 proviennent des nappes de la craie et de quelques nappes alluviales, le reste étant fourni par d’autres nappes calcaires, notamment du carbonifère. Si la qualité n’était pas dégradée, il y aurait assez d’eau pour répondre aux besoins. Or, actuellement, si certains secteurs ont une ressource excédentaire et facilement accessible, d’autres, au contraire, sont déficitaires du fait de la nature du sous-sol, de la forte concentration de la population qui entraîne des besoins considérables ou de la présence de certaines activités économiques responsables de la dégradation de la qualité des eaux souterraines. Les ressources en eau de qualité ne sont pas forcément là où les besoins sont les plus importants, ce qui oblige certaines agglomérations à aller chercher de l’eau à plusieurs dizaines de kilomètres.
Les rejets des activités humaines engendrent une forte pression sur les nappes et surtout sur les rivières. Or, les faibles pentes 3, les débits 4 modestes et la très forte densité industrielle et urbaine ne contribuent pas à la dilution des pollutions dans les cours d’eau. Les rejets des grandes villes et de l’industrie peuvent se faire dans des rivières à faible débit qui ne sont pas a priori les plus aptes à les recevoir. Selon les experts, les cours d’eau étaient, dans les années soixante-dix, dans un état catastrophique. Mais, aujourd’hui, après trois décennies d’efforts des industriels et des collectivités, la qualité des cours d’eau s’améliore, bien qu’elle reste médiocre dans le nord de la région.
Le Nord - Pas-de-Calais n’est pas qu’une région industrielle, c’est aussi une grande région agricole qui voit les pollutions diffuses agricoles augmenter. Les teneurs en nitrates et pesticides ne cessent de croître dans les eaux souterraines et superficielles. La région est d’ailleurs classée en totalité " zone vulnérable " 5. Enfin, située au carrefour de l’Europe du Nord et de l’Europe du Sud, la région occupe une position stratégique dans le domaine maritime. Celle-ci se manifeste, d’une part, par la présence de trois ports majeurs (Dunkerque, Calais et Boulogne) et, d’autre part, par un intense trafic dans le détroit du Pas de Calais, qui est l’un des passages les plus fréquentés au monde. À cet intense trafic viennent s’ajouter d’autres utilisations du milieu maritime : pêche, conchyliculture, baignade, loisirs, sans oublier l’ensemble des rejets aboutissant à la mer. Cette exploitation intense du milieu marin se traduit par un équilibre fragile : la pollution chronique est inévitable et la possibilité d’une pollution accidentelle n’est jamais écartée. Cependant, les améliorations perçues dans la qualité des eaux marines ces dernières années témoignent d’une réduction durable des pressions exercées sur le milieu : l’amélioration de l’assainissement et la réduction des rejets polluants en sont les principales raisons.
Pour en savoir plus
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1 - Agence de l’Eau Artois-Picardie, 2002. " La qualité des cours d’eau, une nouvelle évaluation ". Communiqué du 9 ju
illet 2002.
2 - Conseil économique et social régional, 2001. La gestion de l’eau potable dans la région Nord - Pas-de-Calais. Lille, 70 p. 3 - L’altitude n’excède pas 270 mètres et dans les monts d’Artois, elle ne dépasse pas 100 mètres.
4 - La Lys, par exemple, a un débit au niveau de la frontière belge de 15 m3/s.
5 - La directive n° 91/676/CEE du 12 décembre 1991, dite directive " Nitrates ", prévoit la délimitation des zones vulnérables à la pollution par les nitrates d’origine agricole.
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